Après le rejet, hier mardi 15 janvier, de l’accord négocié entre le premier ministre conservateur Theresa May avec Bruxelles, dans un vote crucial pour l’avenir du Royaume-Uni, à deux mois et demi de la date prévue de sa sortie de l’Union européenne, l’idée d’un second référendum court les couloirs du parlement britannique, ce qui pourrait sonner la mort du Brexit voté par la majorité des Britanniques.
La chambre des Communes a en effet refusé l’accord de divorce par 432 voix, 202 s’étant prononcé pour, malgré une ultime mise en garde de Theresa May plus tôt.
Ce bras de fer entre Westminster et le gouvernement britannique, cet affrontement entre les pouvoirs législatif et exécutif, pourrait enterrer le Brexit. Et la volonté des électeurs avec ! « Le vote de ce soir ne dit rien sur comment, quand et si ce parlement entend honorer la décision prise par les gens par référendum » a dénoncé Theresa May auprès des journalistes à l’issue de la séance houleuse.
Le rejet du plan de Theresa May ouvre la voie au ‘no-deal’ c’est-à-dire à une sortie nette, sans accord, mais aussi à aucune sortie du tout comme le veulent de nombreux parlementaires, et les places financières, et bien que cela aille contre le choix en faveur d’une sortie de l’UE exprimé par la majorité des Britanniques en 2016. « Arrêter le Brexit serait une catastrophe pour la démocratie » a insisté jusqu’au bout Theresa May. « Le gouvernement est le serviteur du peuple » a ajouté celle qui ne fut pourtant pas favorable au Brexit lors du référendum. May défend la sortie de l’UE par respect de la décision du peuple dont la souveraineté prévaut sur celle des parlementaires. Une souveraineté que les parlementaires britanniques, en rejetant l’accord obtenu par Theresa May, confisqueraient bien à leur seul profit, au détriment de la volonté du peuple… L’idée d’un second référendum va pareillement dans ce sens : pour que les Britanniques revoient leur décision déjà prise en fonction des desiderata de l’establishment mondialiste…
Ce bras de fer, qui entrave la sortie de l’UE, entre les députés britanniques et le chef du gouvernement du Royaume-Uni fait écho à l’actuel blocage institutionnel en cours aux États-Unis, bras de fer entre Tump et la nouvelle majorité démocrate à la Chambre des représentants. Là-bas aussi, c’est la volonté du peuple qui a voté pour Donald Trump et sa politique anti-immigration qui est déniée par les représentants démocrates qui ne veulent pas débloquer les fonds pour la construction du mur à la frontière du Mexique.
Ainsi vont les démocratie occidentales : sans aucun respect pour le peuple qu’elles proclament souverain…
Francesca de Villasmundo
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