Roméo Castelluci ne conçoit la culture moderne qu’à travers la provocation. Son « spectacle » Sur le concept du visage du fils de Dieu – qui avait provoqué en 2011 la sainte colère des catholiques menés par Civitas – faisait succéder scènes scatologiques et antichristianisme. Castellucci faisait monter sur scène des enfants en leur demandant de caillasser le portrait du Christ à coups de grenades factices, après quoi ce même portrait était souillé de traînées de peinture symbolisant les défécations d’un vieillard incontinent qui faisait office de personnage central.
Le même Castellucci, lorsqu’il met en scène Parsifal, en propose une version sadomasochiste qui aurait fait la joie du marquis de Sade.
Le week-end dernier, Castellucci présentait à la Monnaie à Bruxelles deux représentations de Schwanengesang D744 de Schubert (le chant du cygne). Cette fois, c’est le public qui se fait copieusement insulté. Lorsque l’actrice française Valérie Dréville arrive sur scène, en rage et en pleurs, elle s’en prend aux spectateurs : « Qu’êtes-vous venu voir ? Que regardez-vous ? » A la demande de Castellucci, elle injurie les gens venus assister à ce « concert » : « Bande de connards, d’enculés de merde. » A Bruxelles comme à Avignon, où le spectacle fut présenté pour la première fois, des spectateurs ont quitté la salle. Mais on se demande comment il se trouve encore des gens pour payer pour les « spectacles » d’un tel usurpateur qui est une insulte vivante à la culture.
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