Scandale après scandale, les Français qui croulent sous les impôts, qui se voient prélevés à n’en plus finir sur leur fiche de paye et qui travaillent pour des rémunérations de plus en plus basses, n’en finissent pas de constater l’immoralité de ce capitalisme libéral devenu complètement fou.
Pendant que son groupe licencie ses ouvriers qu’il paye au SMIC, Philippe Varin, patron de PSA, se voyait octroyer une retraite chapeau de 21 millions d’euros : 21.000.000 € ! Cette somme aurait permis à 58 salariés d’être payés au SMIC pendant 10 ans ! Le scandale d’un tel montant a contraint monsieur Varin à annoncer qu’il renonçait à une telle retraite… Reste à savoir où est la contrepartie !
Chez Air France, ce ne sont pas moins de 119 millions qui sont annoncés pour 37 cadres dirigeants ! Quelques heures plus tard, la compagnie aérienne annonçait que les retraites chapeaux n’existaient plus depuis le début de l’année et que la provision n’était que de 19 millions d’euros.
Ce ne sont que quelques derniers scandales en la matière. Vivendi, Cana+, Microsoft, etc, les monstres du capitalisme sont tous de la partie. Et en toute légalité, car ces systèmes sont dans la majorité des cas conformes à la législation.
Les syndicats, eux-mêmes grassement financés par ces patrons, dénoncent bien mollement cet état de fait. D’autres demandent l’interdiction de telles pratiques à l’instar de la Suisse. Un peu de réalisme demande de ne pas rêver : si une manœuvre devient interdite, une autre verra le jour.
Le problème n’est pas économique, il n’est pas législatif, il est tout simplement moral. Quand l’appât du gain devient le seul moteur d’une existence, quand l’exploitation de son prochain devient la règle pour s’enrichir toujours plus, la loi ne peut que servir de rustine temporaire sur une société économique qui est malade du vice.
Que les syndicats méditent cette alternative : dans un pays chrétien, où les patrons comme les salariés auraient en vue le bien commun, les salariés travailleraient à enrichir l’entreprise et le patron profiterait de cette richesse pour améliorer le quotidien de ses salariés.
Ce fut ni plus ni moins le remarquable modèle fondé par Michelin, patron catholique. Il se servit de sa richesse pour loger ses salariés, les soigner, les nourrir, les divertir. La santé, le logement, et le sport étaient gratuits chez Michelin. C’était ça aussi l’entreprise catholique. C’est cela aussi que les syndicats et le capitalisme ultra libéral se sont efforcés de détruire. C’est réussi…
Xavier Celtillos
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