Alors que la France était en ébullition du fait du mouvement des gilets jaune, suscité lui-même par les excès du fiscalisme et de la réglementation écologico-punitive décidés par l’oligarchie dirigeante, le pouvoir macronien n’a pas hésité à s’associer à un accord international préparé par l’ONU, le pacte de Marrakech, qui a été adopté les 10 et 11 décembre. Il s’agit d’un « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. » Déjà, les objectifs avoués de ce document ne sont guère rassurants : consacrer les Droits de l’Homme en faveur des « migrants », c’est-à-dire des personnes qui quittent leur pays pour un autre (notion caressante qui va beaucoup plus loin que celle de simples réfugiés politiques). L’intitulé lui-même ne montre pas – c’est une litote – une ferme volonté de décourager les mouvements de population.
L’on se contentera de quelques dispositions du pacte. Celui-ci vise notamment à améliorer l’information à tous les niveaux, ce qu’il précise en demandant de sensibiliser les professionnels des médias et à refuser tout soutien matériel aux médias hostiles à ces transferts massifs de population : en termes simples il s’agit de favoriser le bourrage de crâne en faveur du grand melting-pot international en renforçant le politiquement correct. L’information est aussi destinée aux migrants eux-mêmes pour les aider à se renseigner sur les voies migratoires légales et les impératifs administratifs dans les pays d’accueil, bref à les inciter à émigrer. Il est aussi précisé que l’on doit promouvoir le respect mutuel des cultures, tradition et coutumes entre communautés d’accueil (l’on ne parle pas, bien sûr, de nations) et les migrants, ce qui revient à mettre à égalité la culture des pays d’accueil – seule légitime dans ces pays – et celle des hôtes qui leur sont imposés : c’est « bienvenu aux mosquées » dans les pays ex- chrétiens (pour les églises dans les pays musulmans l’on attendra sans doute…)
Le pacte affirme, sans l’ombre d’une preuve, que l’intégration des étrangers contribue à accroître la prospérité… C’est peut-être vrai pour certaines grandes sociétés commerciales avides de main-d’œuvre à bon marché ; cela demande encore une démonstration pour les contribuables : les gilets jaunes qui réclament de justes augmentations de leur pouvoir d’achat et le maintien de services publics seraient sans doute intéressés par la récupération des « milliards de l’immigration » (AME, coût supplémentaire pour les écoles les hôpitaux les prisons, hébergement…) Le pacte parle de garantir l’accès aux « droits sociaux » des populations immigrées (qui, par définition, n’ont pas cotisé) et de leur permettre d’accéder au marché du travail : trois millions de chômeurs, cela ne suffit sans doute pas ; il faut en importer !
L’on remarquera le cynisme du pouvoir politique français qui réaffirme ainsi son mépris pour l’opinion publique au moment même où il prétend avoir entendu le message de la rue. Le président Macron a eu une petite faiblesse en annonçant, alors qu’il essayait de reprendre le contrôle de la situation face aux gilets jaunes, un débat sur l’immigration. Son gouvernement a aussitôt refermé la brèche en disant qu’il n’en était pas question. Reste à savoir qui gagnera la belle de cette partie : est-ce au gouvernement de décider de ce qui sera discuté ? Aux gilets jaunes, dont on sait que beaucoup ne portent pas la migration dans leur cœur, d’en décider et d’imposer ce débat au gouvernement et au Parlement. Il reste pas mal de samedis jusqu’aux élections européennes pour aider les politiques à revenir à de meilleurs sentiments…
Les défenseurs de l’invasion migratoire soutiennent le texte en disant que leurs adversaires noircissent le tableau. L’on se demande pourquoi un grand nombre d’Etats, et non des moindres comme les États-Unis, l’Australie, l’Autriche, la Pologne, Israël la Bulgarie, la Hongrie (liste non exhaustive)… refusent ce pacte. Ces pays, dont les gouvernements ne sont pas plus sots que le nôtre, ont bien une raison…
L’argument principal des partisans du texte est de dire qu’il mentionne expressément le maintien des souverainetés nationales (encore heureux, mais cette affirmation platonique ne mange pas de pain !) et surtout que le texte ne serait pas contraignant. Comme quelque commentateurs l’ont fait observer, l’on ne voit pas très bien, dès lors, à quoi il sert. A priori il se range dans une catégorie assez floue du droit, celle des déclarations : en principe elles ne s’imposent pas, mais en fait elles inspirent et guident l’action des autorités.
D’ailleurs le pacte est-il vraiment non contraignant ? Que veut dire, par exemple, l’invitation adressée à l’ONU d’observer sa bonne application par les Etats membres de ses recommandations et de ses mesures ? Même s’il n’y a pas (encore) de sanction directe, est-il convenable pour un État souverain d’être soumis à la surveillance et aux recommandations du « machin » ?
Et puis, il existe pas mal de textes non contraignants… qui contraignent tout de même. L’on sait par exemple que la Déclaration des Droits de l’Homme du 89 n’avait pas initialement vocation à servir de droit positif ; néanmoins, à notre époque, elle fait partie du bloc de constitutionnalité et l’on peut faire annuler des lois par le Conseil constitutionnel en se fondant sur ses dispositions. L’on sait aussi les ravages provoqués par la déclaration sur la liberté religieuse du concile Vatican II. Ce texte de circonstance, qui est bien loin d’avoir l’autorité d’une constitution dogmatique, n’en a pas moins été l’un des points de départ de la révolution conciliaire qui a bouleversé l’édifice institutionnel de l’Eglise catholique.
Méfions-nous des déclarations ! Que pourrait-on opposer, par exemple, à un jugement dans lequel un tribunal se fonderait sur ses dispositions pour rendre une décision ou pour interpréter une loi dans un sens favorable au « migrants » ? Le journaliste Éric Zemmour a récemment fait remarquer que le pacte de Marrakech pourrait entrer dans le droit positif par le biais de décisions jurisprudentielles. Dans un pays dont le pouvoir judiciaire est gangrené par le Syndicat de la Magistrature, l’on peut, en effet, le craindre. Alors que nombre de Français s’interrogent sur le bien-fondé des largesses du pouvoir à l’égard de migrants économiques ou de migrants revendiquant hautement leur islamisme radical, ce pacte contribue au désarmement moral de la nation.
L’un des enseignements de la crise actuelle des gilets jaunes est que les Français n’ont plus confiance dans la parole des politiques. Ce n’est pas en signant derrière leur dos des accords internationaux qui vont en sens inverse de leurs desiderata que cette confiance sera rétablie.
Il convient que les patriotes dénoncent cette nouvelle atteinte à notre nation. Suivant la méthode Trump, il conviendra, en cas de changement de pouvoir – ou même en faisant pression sur le pouvoir actuel affaibli – d’en obtenir la dénonciation.
Et, rappel pour les gouvernants de rencontre : la souveraineté nationale est inaliénable et imprescriptible. Tout ce qui est fait à son détriment pourra un jour être déclaré nul et non avenu. Et les responsables de cette braderie pourront être amenés à en répondre.
François Marceron, Docteur d’État en Droit.
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C’est typique de la politique impérialiste en général, et américaine en particulier, que de se fabriquer ses propres ennemis en croyant s’en faire des alliés. Voyez Ben Laden, formé par la CIA et devenu leur pire ennemi du jour au lendemain.
Ben Laden n’a jamais été l’ennemi du pouvoir Américain, il a toujours été son allié, le diable qu’il agitait pour que le peuple tremble. Un peuple apeuré est parfaitement manipulable, très facile à tromper.
L’EI joue le même rôle que Ben Laden, le pouvoir yankee contrôle la situation. Pour le moment l’EI ne fait de mal qu’à des peuples et des pays dont il se moque. L’EI déstabilise l’UE, la Chine, la Russie (ou risque de les déstabiliser) et empêche les pays de l’UE de se rapprocher de la Russie… C’est tout bénef pour la domination hégémonique de l’Empire et… Ses pétrodollars.
C’est vrai, il a toujours l’allié objectif du pouvoir. Cependant j’ose supposer qu’à l’époque où ils l’ont formé, la CIA n’avait pas tout à fait prévu ce qu’il deviendrait… le principe de l’allié objectif, c’est qu’il vous menace de loin plutôt que de venir flamber votre pays.
Au fait, arrêtez donc de parler de contrôle ; personne ne contrôle rien, ils se raccrochent aux branches et tentent de tirer leur épingle du jeu, ou de cacher leur implication à chaque fois que quelque chose foire… Tous, et pas seulement les américains… car oui, incroyable, « l’Empire » que vous désignez n’est pas le seul en course, ni en cause.
Oui, incroyable, qu’à chaque fois on trouve les américains et leurs alliés arabes et vassaux occidentaux… Mais jamais d’autre empire.
Parce qu’actuellement il n’y en a pas d’autre. C’est là tout le problème, il n’y a plus d’équilibre des forces.
Disons plutôt qu’actuellement il y en a d’autres, mais cependant aucun autre qui mène le jeu d’assez loin pour se distinguer ou rivaliser avec l’américain, en tout cas pas assez pour ce soit flagrant pour le moment. Mais ça n’a pas toujours été le cas, et ça ne le sera sans doute pas toujours, même si ce cas actuel est loin d’être inédit.
A l’avenir, on peut imaginer plusieurs scénarios : revenir à un partage du monde entre plusieurs « empires » par rééquilibrage des forces, ou préséance du peuple et d’une culture mondiale sur de telles conceptions, ou encore guerre globale… voire un mélange de tout ça. Qui vivra verra.
C’est encore plus dégueulasse que ce que beaucoup pensaient (mais pas moi…)
Pourquoi cet acharnement?
1/ La Syrie était le seul allié des palestiniens, les réfugiés étant d’ailleurs beaucoup mieux traités que dans tous les autres pays d’accueil
2/ La Syrie avait refusé le passage d’un gazoduc du Qatar pour donner la préférence à un gazoduc provenant d’Iran
3/ Voir le plan Oded Yinon…
4/ En Syrie, les sunnites, chiites, alaouites et chrétiens vivaient en bonne intelligence
5/ La Syrie avait accueilli des centaines de milliers de chrétiens fuyant l’Irak
6/ Une bonne partie des réserves d’hydrocarbures découvertes en Méditerranée se trouvent dans les eaux syriennes
7/ Jusqu’à l’accord avec Chypre, la seule base russe en Méditerranée est Tartous
A côté de ça, les 220;000 morts (dont au moins 60.000 soldats de l’armée syrienne), les 6 millions de déplacés ou réfugiés, les décapitations, les viols, l’esclavage sexuel, un pays pratiquement détruit, tout ceci n’a pas d’importance, n’est-ce pas ?
Bonjour,
Je me permets de me répéter : Il est grand temps d’ouvrir les yeux : Voir :
https://asasuite.wordpress.com/2015/03/31/si-on-se-decidait-a-ouvrir-les-yeux/#_Toc415518828
Faire suivre,
Bien à vous.
@bourgeois
Merci beaucoup !
AUX ARMES CITOYENS !
Oui, osons exprimer clairement et honnêtement ce que nous comprenons et ressentons (De plus en plus d’yeux sont ouverts, mais refusent encore de voir, par facilité, assistanat, ou pire…!), pour exiger une inflexion immédiate de toutes les « politiques » lamentables qui nous sont imposées (Economiques, éducatives, industrielles, agricoles, diplomatiques, migratoires, etc).
Et compte tenu de la partialité ahurissante de notre pseudo justice, malgré mes propres envies de Justice, appliquons le simple principe que n’importe quel élu doit rendre des comptes, aux citoyens, puis à la Justice, en cas de bassesses, malversations, vols, manipulations, TRAHISON (la liste n’est hélas pas exhaustive!)…
En attendant un tel changement, bénéfique pour La France (et d’autres pays…), procès expéditifs à envisager, juste retour de bâton pour la gauchie qui encense les dictatures de GÔche (Mais aussi les autres bords qui promettent et ne valent guère mieux…).
Mais pas d’exécutions sommaires, même si j’aimerais, car les petits règlements de compte ne doivent pas pouvoir ternir l’Histoire!!!
Différence entre devoir rendre des comptes et pouvoir régler ses comptes…