Le décret « fait maison » publié le 11 juillet n’est pas de nature à rassurer la clientèle des restaurants. L’idée était pourtant intéressante : aider le consommateur à distinguer les restaurants qui cuisinent des produits frais de ceux qui vous servent de la nourriture industrielle.
Mais le décret est tellement mal rédigé qu’il va permettre aux 80 % des restaurants qui pratiquent une cuisine dite d’assemblage d’afficher la mention « fait maison » sur leurs cartes.
Le fameux décret, est en effet ainsi rédigé :
« Peuvent entrer dans la composition d’un plat « fait maison » les produits qui ont été réceptionnés par le professionnel : épluchés, à l’exception des pommes de terre, pelés, tranchés, coupés, découpés, hachés, nettoyés, désossés, dépouillés, décortiqués, taillés, moulus ou broyés ; fumés, salés ; réfrigérés, congelés, surgelés, conditionnés sous vide. »
Un vrai attrape-nigauds qui se limite à exclure les fast-foods (dont les frites sont déjà découpées) des restaurants qui afficheront avec aplomb la seule mention obligatoire : « Les plats « faits maison » sont élaborés sur place à partir de produits bruts. »
Et tant pis pour les consommateurs…
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