Plus de 350 personnes ont été tuées dans les frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza la nuit dernière, a rapporté la chaîne de télévision Al Arabiya, citant le ministère de la Santé de l’enclave palestinienne.
Le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré que l’objectif des frappes était de libérer les otages détenus à Gaza. Le mouvement palestinien Hamas a qualifié la décision d’Israël de reprendre ses opérations militaires dans l’enclave de « condamnation à mort » pour les captifs.
Montée des tensions
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont annoncé le 18 mars avoir mené des frappes de grande envergure sur des « cibles terroristes » à Gaza appartenant au Hamas.
L’armée de l’air israélienne aurait mené une série de frappes sur les plus grandes villes du sud de l’enclave, notamment Khan Younis et Rafah, ainsi que sur la ville de Jabalia, au nord, et sur le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza.
Des dizaines de frappes aériennes auraient été menées sur Gaza en moins de dix minutes.
Décès et victimes
Au total, 356 personnes ont été tuées lors des frappes aériennes israéliennes sur Gaza la nuit dernière. Au moins 1 000 Palestiniens ont été blessés.
Le service ambulancier de la bande de Gaza est incapable de porter assistance aux si nombreux blessés des attaques israéliennes, a rapporté la chaîne de télévision libanaise Al Mayadeen. Selon la chaîne, les équipes d’ambulanciers de Gaza ne peuvent pas intervenir pour porter secours aux victimes, l’armée israélienne ayant détruit la majeure partie de leur matériel.
Déclaration du Hamas
Le Hamas a déclaré que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était entièrement responsable des « conséquences de l’acte d’agression flagrante dans la bande de Gaza ».
Le mouvement a appelé la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique « à assumer la responsabilité historique de soutenir la résilience et la résistance courageuse du peuple palestinien et de briser le blocus brutal de la bande de Gaza ».
Le Hamas a ajouté que la décision d’Israël de reprendre ses opérations militaires à Gaza signifiait « une condamnation à mort » pour les otages détenus dans l’enclave.
Déclaration d’Israël
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré que le mouvement radical palestinien Hamas serait frappé avec une force « jamais vue auparavant » s’il ne libérait pas les 59 otages restants.
Le bureau du Premier ministre israélien a déclaré que l’armée israélienne avait repris ses frappes sur les installations du Hamas à Gaza afin de libérer les otages et que l’armée allait renforcer ses opérations dans l’enclave.
Réaction mondiale
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré qu’Israël avait informé l’administration Trump de son projet d’attaquer la bande de Gaza.
Le mouvement palestinien Jihad islamique a accusé Israël d’avoir sapé l’accord de cessez-le-feu à Gaza.
Les Houthis basés au Yémen ont condamné les frappes israéliennes sur Gaza et ont annoncé leur intention de poursuivre l’escalade militaire en soutien au peuple palestinien, selon un communiqué du mouvement Ansar Allah.
Accord Israël-Hamas
Mi-janvier, Israël et le Hamas avaient conclu un accord visant à libérer les otages détenus à Gaza et à déclarer un cessez-le-feu dans l’enclave, négocié par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis. Cet accord en trois phases est entré en vigueur le 19 janvier ; la première phase s’est achevée le 1er mars. Le 2 mars, Israël a suspendu l’aide humanitaire à la bande de Gaza et fermé tous les postes-frontières.
Léo Kersauzie
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