Si le pape est sorti hier de son silence en réaffirmant, dans un énième discours, sa position en faveur de l’accueil sans restriction de tous les clandestins qui entrent illégalement dans des pays qui ne les ont pas invités, le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, avait déjà commenté, quelques jours auparavant, les résultats du vote. Avec un mépris absolu pour les Italiens !
« Les citoyens doivent se sentir en sécurité et protégés mais en même temps nous ne pouvons pas fermer les portes à la face de ceux qui sont en train de fuir des situations de violences et de menaces »
a-t-il déclaré, en se servant lui-aussi d’un langage sentimental, destiné à faire pleurer dans les chaumières sur le sort des « migrants ». Que ces colonnes d’arrivants soient surtout composées d’hommes jeunes et virils, et non de femmes, de vieillards et d’enfants, restés chez eux, n’interpelle aucunement ces altruistes humanistes sur le véritable objectif économique des ces faux « réfugiés ».
Selon le puissant prélat en poste au Vatican « le défi qui attend la politique » consiste à concilier « deux exigences imprescriptibles, sécurité et accueil ». Là-aussi, quel vœu pieu et… si hypocrite ! Cela fait des décennies que les politiciens, tant italiens que français, allemands, britanniques d’ailleurs, promettent à leurs concitoyens de respecter ces deux exigences, mais seulement une est réellement honorée : l’accueil. Pour la sécurité, l’échec est patent dans toute l’Europe !
Mais ces considérations concrètes n’ont pas de prise sur ces mentalités idéologiques charmées par les messages utopiques de lendemains multi-culturels et fraternels paradisiaques. C’est pourquoi le cardinal Parolin a expliqué aux micros de l’agence SIR (Service d’Informations Religieuses), en marge de la rencontre de la Commission Internationale Catholique sur les Migrations, que
« Le Saint-Siège sait qu’il doit travailler dans les conditions qui se présentent. Nous ne pouvons avoir la société que nous voudrions, nous ne pouvons pas avoir les conditions que nous voudrions. Le Saint-Siège continuera son œuvre d’enseignement, qui demande beaucoup de temps. »
Enseignement qui porte sur les vérités de la foi catholique auprès des populations autochtones ou allogènes, pourrait-on croire. Que nenni ! L’important sera pour le Vatican
« de réussir à éduquer la population à passer d’une attitude négative à une attitude plus positive envers les migrants ».
Que voilà un beau coup de griffe aux électeurs anti-système et anti-immigration, « à l’attitude négative » donc, de Meloni ou de Salvini, les bêtes noires des évêques italiens. Et le Secrétaire d’État de continuer en soulignant que
« de la part du Saint-Siège, il y aura toujours cette volonté de proposer un message fondé sur la dignité de la personne et la solidarité ».
Autre manipulation du langage pour dénigrer tous ceux qui proposent en tout premier, dans un contexte économique et sécuritaire particulièrement inquiétant, la solidarité envers les Italiens d’abord !
Tout le discours de cet humaniste en chapeau de cardinal est du même tonneau manichéen, réducteur, et totalement déconnecté d’un réel qui témoigne, chaque jour davantage, de l’échec du « vivre-ensemble » : d’un côté il y a les bons, ouverts, solidaires, gentils, de l’autre les méchants, fermés, égoïstes, peureux !
« Il faut créer une vision positive de la migration »
insiste le cardinal Parolin. L’objectif consiste à « dissiper les préjudices et les peurs » et dans la ligne des appels du pape François « d’abandonner la culture dominante de l’exclusion et du refus ».
« Aux attitudes de fermeture nous voyons s’opposer positivement celles de bien des jeunes qui retiennent la migration comme une dimension normale de notre société. »
« Un signe des temps » comme le définit le prélat. Le temps de la fin des Nations ?
Francesca de Villasmundo
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