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Repeupler la ville fantôme de Détroit par des réfugiés syriens ? La mauvaise réponse mondialiste…

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Detroit, principale ville de l’État du Michigan, autrefois fleuron de l’industrie automobile américaine avec les usines de General Motors, Ford et Chrysler, est devenue une ville fantôme depuis l’effondrement de ces entreprises qui ont précipité la ville dans la faillite. En 2013, Detroit s’était déclarée en cessation de paiement. La dette de la ville a atteint les 18 milliards de dollars (plus de 14 milliards €). Et l’exode s’est imposé à beaucoup. Detroit compte encore un peu moins de 700. 000 personnes, contre près de 1,9 million en 1950, soit 1,2 million d’habitants de moins. 

Or, voilà que deux chercheurs américains ont publié une tribune dans le New York Times, proposant de repeupler Détroit en accueillant quelques dizaines de milliers de réfugiés syriens !   

« Supposons que ces deux désastres sociaux et humanitaires fusionnent pour créer quelque chose de positif », écrivent David D. Laitin, professeur de sciences politiques et co-directeur du laboratoire de politique migratoire et d’intégration de l’université de Stanford, et Mark Jahr, ancien président de la société de développement du logement de New York, dans leur tribune libre publiée le vendredi 14 mai dans le « New York Times » sous le titre « Let Syrians settle Detroit » (Laissez les Syriens s’installer à Detroit).

Ils proposent d’emblée que 50 000 réfugiés syriens viennent s’installer à Detroit. Les deux chercheurs proposent que le département d’État américain ouvre dans les camps de réfugiés en Turquie et en Jordanie des bureaux qui faciliteraient l’acceptation des dossiers des Syriens désirant s’installer aux Etats-Unis.

Le gouverneur républicain du Michigan, Rick Snyder, avait déjà eu cette idée auparavant, le côté « humanitaire » en moins. En janvier 2014, il avait réclamé l’accueil de 50 000 immigrés afin qu’ils participent au plan de relance de la ville.

David D. Laitin et Mark Jahr affirment que Detroit est depuis toujours un melting pot qui a généré l’élection, en 2013, du premier maire blanc de la ville depuis 40 ans alors que la majorité de la population est noire.

Cette utopie mondialiste avancée sous l’apparence de bons sentiments n’est une solution ni à la faillite de la ville de Détroit ni à la guerre en Syrie. C’est simplement l’exploitation de deux malheurs, générés l’un et l’autre par la logique mondialiste, afin d’accentuer encore ce fléau mondialiste et son corollaire qu’est le multiculturalisme.

Les Syriens ont avant tout besoin que les Etats-Unis cessent leur ingérence et leur soutien aux djihadistes dans la perspective de renverser Bachar el-Assad.

Et les habitants de Détroit ont avant tout besoin d’une vraie politique respectueuse du tissu local. 

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