Le gouvernement Borne II recycle les anciens politiciens du système et les quelques blanc-becs, sans distinction de genre, de la garde rapprochée de Macron.
Ainsi l’expert en déconfiture économique Bruno Le Maire reste ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, le médiocre Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. Le vulgaire avocat Éric Dupond-Moretti, continuera de garder les Sceaux, et de arpenter le ministère de la Justice. Pap Ndiaye, le déjà si décrié ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse n’a pas été débarqué. L’insipide Agnès Pannier-Runacher mènera le ministère de la Transition énergétique sans gaz.
Le gouvernement Borne se compose également de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture. Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
La cerise sur le gâteau est l’entrée au gouvernement de l’urgentiste François Braun comme ministre de la Santé et de la Prévention. Pour l’Association des médecins urgentistes de France, « cette nomination est une véritable provocation » : « Comment pouvons-nous avoir confiance dans ce monsieur ? Les propositions qui sont faites par François Braun sont catastrophiques. C’est une rupture du service public. Il explique qu’on peut fermer les urgences la nuit. Monsieur Braun ne représente pas les urgentistes » explique Christophe Prudhomme, urgentiste et porte-parole de l’Association. « Monsieur Braun n’est pas selon nous quelqu’un de responsable, de raisonnable », a-t-il ajouté. « Cela va être un adversaire, il faut être clair. »
Christophe Prudhomme parle d’un médecin « qui a choisi les enjeux de pouvoir et l’accompagnement d’une politique de dégradation du service public ». « Il y a un véritable problème politique aujourd’hui et je pense qu’il va y avoir une révolte dans le monde de la santé et dans la population face à la politique inquiétante préconisée par monsieur Braun », a terminé l’urgentiste. François Braun, qui préconise le tri des patients aux urgences, était le chef des urgences en Moselle qui a le triste record des morts en France. Avec lui, on finira par regretter le véreux Véran.
Quant à ce dernier, il reprend du service comme porte-parole du gouvernement : il va ainsi pouvoir continuer à s’entendre parler dans les médias.
Concernant le transfuge des LR Damien Abad, visé par une enquête pour « tentative de viol », sa parenthèse gouvernementale aura été de courte durée : il a été exfiltré. Ses anciens amis ne seront certainement pas mécontents du retour de bâton. Comme quoi la trahison ne rapporte pas toujours.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce triste gouvernement borné par les affaires et la corruption : le nombre de ministres et secrétaires d’Etat accusés de violences, viols, détournements, corruption, à l’instar de Darmanin ou de Patricia Mirallès, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire qui a été au centre d’une enquête de Mediapart mettant en cause la gestion de ses frais de mandat, dépasse l’imagination. C’est cela le règne Macron : des casseroles à gogo pour mieux tenir en laisse tout ce petit monde de courtisans !
Francesca de Villasmundo
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