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Relance du nucléaire : Lyon s’apprête à recueillir la manne

Si la relance du nucléaire ne fait pas le bonheur des Bretons – la Bretagne est le seul territoire du monde dont la population a refusé le nucléaire par trois fois, à Plogoff, au Pellerin près de Nantes et plus récemment au Carnet près de Paimboeuf – les lyonnais, eux, s’apprêtent à recueillir une part non négligeable des investissements annoncés.

La Tribune de Lyon consacrait un dossier aux espérances lyonnaises en la matière :

« Jean-François Debost, directeur général de Nuclear Valley, le seul pôle de compétitivité français labellisé par l’État, établi à Lyon et qui compte 330 membres, ne s’y trompe pas.

« Un réacteur EPR2, c’est un investissement pérenne, très important pour le territoire où il est implanté. C’est 8,3 milliards d’euros d’investissement en direct, soit un peu plus de 20 milliards d’euros de retombées économiques sur tout l’écosystème. Ce sont dix années de projet avec 4 000 personnes concernées lors de la phase de construction. De la construction à la déconstruction, en passant par une longue période d’exploitation, un nouveau réacteur, c’est presque un siècle d’activité et donc d’emplois garantis sur le territoire qui l’accueille », se réjouit-il.

En réalité, avant même ces annonces pronucléaires, le robinet avait déjà commencé à couler. « Nous avons 39 projets lauréats au volet nucléaire de France Relance en région Auvergne-Rhône-Alpes. Cela représente plus de 80 millions d’euros d’investissements directs soutenus à hauteur de 28,5 millions par l’État. En termes de retombées économiques directes et indirectes sur le territoire, cela représente plus de 200 millions. C’est considérable. »

Sans oublier que le souhait du gouvernement de prolonger la durée de vie des centrales supposera de nouvelles visites décennales sur chaque réacteur. Or, pour être prêt le jour J, les travaux préparatoires à ces nouvelles visites décennales devront commencer… dans les mois qui viennent. « Et cela, sur les 14 réacteurs régionaux. Une activité qui va se superposer aux nouveaux EPR », pointe Jean-François Debost.

D’ores et déjà, EDF va doubler ses effectifs à Lyon via notamment l’installation à Lyon Gerland, aux Jardins du Lou, de sa filiale partagée avec Framatome, Edvance.

Tout cela alors que Framatome a installé ses nouveaux bureaux fin 2021 dans le parc Techsud de Gerland sur 27 500 m2 avec 1 300 salariés et la perspective de monter à terme à 1 750. Nuward — le projet de conception du « petit nucléaire modulable », le SMR — de son côté, est lauréat de 500 millions d’euros. Lui aussi va doubler ses forces.

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