Haute tension entre les technocrates bruxellois et l’Italie eurosceptique. Mardi dernier, 23 octobre 2018, la Commission européenne, par la voix du commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, a rejeté le projet du budget italien et demandé au gouvernement de la coalition M5S-La Ligue de lui présenter un budget révisé sous trois semaines. Une première dans l’histoire de l’Union européenne. Une première sous forme de représailles dictées par la vengeance rentrée des européistes envers le gouvernement « populiste » italien.
Angelo Ciocca, député européen de la Ligue, a exprimé à sa manière son exaspération face à ce qu’il qualifie de « montagne de mensonges » écrite par Moscovici et d’irrespect envers l’Italie. Il a tapé littéralement du pied sur la table : en retirant sa chaussure pour écraser les notes du commissaire européen. « A Strasbourg, j’ai marché (avec une semelle fabriquée en Italie) sur la montagne de mensonges que Moscovici a écrite sur notre pays. L’Italie mérite le respect » peut-on lire sur son compte twitter.
A #Strasburgo, HO CALPESTATO (con una suola Made in Italy!!!) la montagna di BUGIE che #Moscovici ha scritto CONTRO il #NostroPaese !!! L’Italia merita RISPETTO e questi #EuroImbecilli lo devono capire, non ABBASSIAMO PIÙ LA TESTA !!! Ho fatto bene ??? pic.twitter.com/Dx5OeM0RMs
— Angelo Ciocca (@AngeloCiocca) 23 octobre 2018
Ce geste symbolique, la comedia dell’arte égratignant la comédie politique bruxelloise, n’a pas vraiment plu à Moscovici. Cette conscience morale mondialiste n’a aucun sens de l’humour… elle n’a su répliquer que par une reductio ad hilterum, apostrophe anxiogène devenue quasiment banale dans sa bouche ces derniers temps : « Au début on sourit et on banalise parce que c’est ridicule, puis on s’habitue à une sourde violence symbolique, et un jour on se réveille avec le fascisme. Restons vigilants ! La démocratie est un trésor fragile », a écrit l’ancien ministre français de l’Économie sur Twitter. L’argument massue !
A la suite de la décision bruxelloise, le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, s’est également emporté :
« Ils ne sont pas en train de s’attaquer à un gouvernement mais à un peuple. »
Francesca de Villasmundo
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