Le 29 novembre 2023 marque exactement le 800e anniversaire depuis que le pape Honorius III a confirmé la Règle des frères mineurs, rédigée par saint François.
La Règle des Frères Mineurs, communément connue sous le nom de « Règle franciscaine », est la règle religieuse rédigée par le Poverello d’Assise
La Règle des Frères Mineurs, communément connue sous le nom de « Règle franciscaine », est la règle religieuse rédigée par le Poverello d’Assise, comme extension et complément de la première Règle élaborée en 1209-10. Courte et simple, François en parle dans son testament avec ses mots : avec ces mots (Cf Test. 14-15) : « Et après que le Seigneur m’eut donné des frères, personne ne me montrait ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon la forme du Saint Évangile. Et moi je le fis écrire en peu de mots et simplement, et le seigneur pape me le confirma. » En 1215, elle fut présentée au pape Innocent III. Mais il mourut en 1216.
L’approbation officielle, ou bulle papale, ne fut accordée après un examen attentif par son successeur Honorius III que le 29 novembre 1223. C’est pour cette raison que l’on parle précisément de Regula bullata c’est-à-dire sanctionnée par la bulle papale Solet annuere.
Pauvreté et humilité, les deux piliers de la règle franciscaine
La règle a été rédigée par saint François pour guider la vie et le travail de sa communauté religieuse, connue plus tard sous le nom d’Ordre des Frères Mineurs (OFM), ou plus communément « Franciscains ». Cet ordre religieux a exercé une énorme influence sur la spiritualité chrétienne et la pratique religieuse au fil des siècles. La règle Bollata est basée sur les principes de pauvreté, d’humilité et de simplicité. Saint François a souligné la nécessité de suivre l’Évangile de manière radicale, en acceptant la pauvreté et en vivant en harmonie avec la Création, comprise d’une manière radicalement différente de la « nature » communément comprise aujourd’hui.
La règle est composée de plusieurs chapitres qui décrivent les obligations des frères mineurs, notamment la prière, le travail manuel, la fraternité, la pénitence et l’obéissance. L’un des aspects distinctifs de la règle est l’appel à la minoritas, qui signifie « minorité » ou « petitesse », incarnant l’humilité et la simplicité de Jésus-Christ.
L’approbation papale de la règle Bollata a donné une légitimité formelle à l’Ordre franciscain, le reconnaissant comme communauté religieuse officielle au sein de l’Église catholique. Au fil des siècles, les Frères Mineurs ont continué à suivre cette règle, en maintenant leur amour de Dame Pauvreté.
Le drame de l’aggiornamento de Vatican II et le petit reste fidèle à la règle primitive
Il fallut attendre le XXe siècle et le concile Vatican II pour que cet ordre vénérable, à l’instar de bien d‘autres ordres et congrégations religieuse, connaisse son pire cataclysme, l’aggiornamento imposé par l’Eglise post-concile, suivi de toute la déroute spirituelle conséquence de cette sécularisation : la règle multi-centenaire franciscaine a été révolutionnée, les innovations farfelues et progressistes ont abondé, pour qu’il ne reste finalement quasiment rien de l’esprit de saint François. Défection, abandon de la vie religieuse, oubli de dame Pauvreté, noviciats vides, caractérisent ces années folles toujours en cours.
Un petit reste est cependant resté fidèle à la Tradition millénaire de l’Eglise catholique et à l’authentique règle franciscaine, antérieure aux réformes liées au concile Vatican II, à la suite du Père Eugène de Villeurbanne qui fonde dans le Beaujolais, à Morgon, le couvent Saint François et la communauté traditionnelle des Capucins de Morgon.
Pour vivre « radicalement » de la règle primitive de Saint François, vieille de 800 ans et toujours aussi jeune !
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
Commentaires