Si le premier tour des Régionales de ce dimanche 20 juin a montré que le discours pasteurisé du Rassemblement National ne faisait pas recette, il a aussi témoigné du peu d’assise électorale de l’actuel gouvernement.

Ce premier tour a été marqué par la débâcle, la déroute, de la formation LREM et des ministres et chefs de file macroniens. Candidats dans treize régions, ils ont enregistré des scores relativement bas. Quatre d’entre eux sont éliminés dès le premier tour.

Dès ce dimanche, une bonne partie est éliminée. Dans quatre régions, les candidats de la majorité n’ont pas franchi le seuil symbolique des 10% requis pour présenter une liste dans la suite du scrutin.

L’échec le plus cuisant reste celui des Hauts-de-France. Emmanuel Macron y avait envoyé cinq ministres dont l’avocat à paillettes, Dupond-Moretti, actuel garde des Sceaux, et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Malgré la présence de quatre autres ministres, la liste du secrétaire d’État Laurent Pietraszewski a enregistré le faible score de 9,1%. Éliminé dès le premier tour, il a rapidement appelé ses électeurs à voter pour le président LR sortant, Xavier Bertrand, arrivé en tête du scrutin (41,4%).

En Auvergne-Rhône-Alpes, le député de Villeurbanne Bruno Bonnell a frôlé la qualification en recueillant 9,9% des suffrages. Il se place très loin derrière le président LR sortant Laurent Wauquiez (43,8%). Le candidat défaitiste s’est refusé à donner une consigne de vote pour le second tour. « On ne doit pas être propriétaire des voix, a-t-il déclaré. En temps utile, j’expliquerai pour qui je vote et pourquoi je vote. »

Jean-Charles Orsucci, candidat et président du groupe LREM à l’Assemblée de Corse, enregistre quant à lui le score le plus bas au sein des Marcheurs. Avec 5,9% des voix, il devra tisser une alliance pour espérer rester dans l’hémicycle territorial.

En Île-de-France, terre macroniste s’il en est, la claque est aussi forte. Inconnu du grand public, le chef de file LREM Laurent Saint-Martin n’a recueilli que 11,2 % des suffrages. La présidente de région sortante (LR) Valérie Pécresse est arrivée à plus de 36 % des suffrages et le vice-président du RN Jordan Bardella à 13,7 %. Malgré son score décevant, le candidat marcheur pourra se maintenir sans risquer d’être accusé de faciliter une victoire du parti de Marine Le Pen.

La République En Marche a péniblement atteint les 10% au niveau national, soit 3% des électeurs, et ce en dépit de la présence massive de 15 ministres sur les listes régionales, mais aucune d’elles n’est arrivée en tête dimanche lors du premier tour. Aucun de ces chefs de file macroniens n’envisage pour l’instant de laisser son portefeuille face à un tel désaveu public, ni Macron de leur demander de démissionner.  En d’autres temps, moins vulgaires, moins clinquants, cela aurait été la moindre des choses mais la dignité dans la défaite n’est pas dans les mœurs d’Emmanuel Macron et de sa clique de courtisans marcheurs.

 

Francesca de Villasmundo

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