Marine Le Pen réunissait vendredi et samedi une quarantaine de cadres du FN à Nanterre pour un séminaire consacré à la transformation «profonde» du Front national. Tout ce petit monde s’est entendu sur une seule chose : la volonté de changer le nom du parti. Pour le reste, malgré le semblant d’unité affiché avec plus ou moins de conviction par les caciques du Front devant les médias, ce fut plutôt la confirmation que tout se lézarde en interne.
« Je veux tout changer », avait prévenu Marine Le Pen. Sept groupes thématiques (programme et thèmes de campagne, stratégie, fonctionnement du mouvement, animation et gestion des fédérations, organisation des campagnes électorales et réunions publiques, propagande et communication, élus et implantation locale) ont été chargés de faire table rase. Ce qui ne devait pas demander un grand effort à la plupart des participants. En effet, si on prend en compte qui, parmi ces participants, est homosexuel, franc-maçon et/ou sioniste, on ne peut que conclure que le FN d’aujourd’hui ne peut plus avoir grand chose de commun avec celui de ses fondateurs.
Pour couronner le tout, Florian Philippot, vice-président du Front national, a déclaré ce samedi 22 juillet, sur franceinfo, qu’il aimerait bien « prendre un café » avec Laurent Wauquiez et « pourquoi pas avec Jean-Luc Mélenchon » pour « qu’on discute, qu’on voit ce qui nous oppose« .
« Si nous ne sommes pas à 50% des voix, ce n’est pas simplement la question de l’euro, c’est parce que, parfois, le nom du Front national fait peur ou interdit de réfléchir, ce qui est quand même dommage. Parce que nous sommes très mal perçus sur d’autres sujets sociétaux. », a encore ajouté Florian Philippot.
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