Le Non des Irlandais aux changements 'arc-en-ciel' de la Constitution
Le Non des Irlandais aux changements ‘arc-en-ciel’ de la Constitution

C’est une victoire pour la vie et la loi naturelle : les Irlandais, lors du double referendum du week-end dernier, ont voté pour protéger la maternité, le mariage et la famille traditionnels.

Les Irlandais, peuple profondément catholique il y a encore trois décennies malgré la révolution conciliaire et la post-modernité progressiste qui détruisent tout sur leur passage, reviendraient-ils à leur religion natale ? On pourrait l’espérer après la défaite, ce dimanche, du référendum qui visait à modifier la Constitution irlandaise afin de redéfinir la famille, le mariage et la maternité dans une optique ‘arc-en-ciel’, inclusive.

Le double référendum proposait d’élargir la définition d’une famille pour inclure les relations extraconjugales « durables » et de réécrire une partie de la Constitution nationale en langue inclusive.

Lors de ce week-end de la fête des mères en Irlande, le public a massivement rejeté les propositions progressistes. Dans un résultat écrasant historique, les électeurs ont rejeté à 67,7% le référendum sur la famille, qui proposait d’élargir la définition d’une famille pour inclure les relations extraconjugales « durables », et à 73,9% le référendum sur les soins (Care Referendum), qui proposait de réécrire une partie de la Constitution nationale en langue inclusive. Le résultat du Care Referendum représente le pourcentage le plus élevé de votes « non » de tous les référendums organisés en Irlande. Le comté de Donegal a obtenu le plus grand vote non à travers le pays, avec plus de 80% des électeurs rejetant les amendements du gouvernement. Le taux de participation au double référendum était de 44%. En résumé, les électeurs irlandais ont désapprouvé l’élargissement du concept de famille au-delà de la notion de mariage, et l’effacement du texte du rôle prioritaire des mères à assurer les « devoirs domestiques » dans un foyer.

Le 8 mars, l’électorat irlandais était en effet invité à apporter des modifications aux articles clés de la Constitution irlandaise de 1937 sur les questions de famille et de soins, lors d’un double référendum.

Dans le projet de loi 2023 sur le 40e amendement de la Constitution (soins), les militants du oui voulaient effacer toutes les références aux femmes et à la maternité et les remplacer par un nouvel article contenant un langage non sexiste sur les soins au sein du foyer familial. Quant au projet de même loi sur le 39e amendement de la Constitution (la famille), les législateurs irlandais voulaient réviser la définition de la famille pour inclure les « relations durables » en dehors du mariage.

L’un des principaux militants du « Votez Non » était le sénateur Michael McDowell, qui a contribué à la création d’un groupe cohésif appelé Lawyers for No. Ancien vice-premier ministre, ministre de la Justice, procureur général, avocat et petit-fils d’Eoin MacNeill (l’un des membres fondateurs du groupe paramilitaire Irish Volunteers), McDowell pensait que si le référendum familial était promulgué et élargissait la définition d’une famille pour inclure « d’autres relations durables », cela conduirait donc à « une énorme incertitude dans notre loi fondamentale ». Il a déclaré que cela « ouvrirait la porte à des familles concurrentes et successives avec plusieurs partenaires ». Notamment, il a fait remarquer que ces changements ne pouvaient pas exclure que les relations polygames puissent être considérées des « relations durables » à l’avenir.

Défaite du gouvernement irlandais progressiste et arc-en-ciel au double referendum

Le seul grand parti politique irlandais à soutenir un double non aux référendums était Aontú, un parti pro-vie. Le leader d’Aontú, Peadar Toíbín, a déclaré au ministre de l’Enfance, Roderic O’Gorman, que la Constitution irlandaise n’est « pas le lieu pour des expressions sans définition telles que « relations durables ». L’ancien politicien du Sinn Féin s’est interrogé sur les répercussions de l’inclusion de termes tout aussi vagues dans la Constitution sur « les lois sur les successions, les testaments, la fiscalité et l’immigration ».

Les évêques catholiques irlandais ont soutenu le non aux deux amendements. Le 25 février, ils ont publié une déclaration détaillée disant : « L’amendement proposé à la Constitution sur la famille diminue l’importance unique de la relation entre le mariage et la famille aux yeux de la société et de l’État et est susceptible de conduire à un affaiblissement des incitations pour les jeunes gens à marier. »

Les évêques ont ajouté : « L’amendement Care aurait pour effet d’abolir toute référence à la maternité dans la Constitution et de laisser non reconnue la contribution sociétale particulière et incalculable que les mères au foyer ont apporté et continuent d’apporter en Irlande… Le rôle des mères devrait continuer. à être chéri dans notre Constitution. »

C’est une grande victoire pour la vie et la loi naturelle car tous les principaux partis politiques irlandais, à l’exception d’Aontú, et une poignée d’hommes politiques indépendants avaient appelé à un double oui lors des deux référendums. Mais les Irlandais ont dit Non. Le résultat catégorique du double référendum a mis en évidence l’énorme décalage entre le gouvernement irlandais et le peuple irlandais.

Le Non catégorique du double référendum a mis en évidence l’énorme décalage entre le gouvernement irlandais et le peuple irlandais

Mary Lou MacDonald, chef du principal parti d’opposition Sinn Féin (anciennement le parti nationaliste irlandais, promoteur de l’indépendance de l’Irlande, devenu très progressiste), a déclaré que les modifications de la Constitution constitueraient un « pas en avant positif ». Le Sinn Féin a soutenu tous les référendums organisés par le gouvernement ces dernières années, y compris la légalisation du « mariage » gay et l’avortement en Irlande.

Le gouvernement irlandais, comme lors des référendums précédents de ces dernières années, cherchait à obtenir un « oui » pour apaiser une myriade d’organisations non gouvernementales (ONG) financées par l’impôt et une partie de la population irlandaise qui rejette la persistance des valeurs du christianisme traditionnel du pays.

Sous la bannière de « l’égalité » et de « l’inclusivité », le Taoiseach (Premier ministre irlandais) Leo Varadkar, d’origine indienne et homosexuel revendiqué, espérait que l’adoption des amendements « renforcerait le fait que l’Irlande est une nation moderne et inclusive qui s’efforce de traiter et de prendre soin de tous ses habitants de manière égale ». Il a déclaré que les changements visant à amender la Constitution garantiraient que l’Irlande reste « sur la voie du libéralisme » à la suite de la législation sur « le divorce, l’égalité du mariage et abrogeraient le 8ème amendement (autorisant l’avortement légal) ». Varadkar a également critiqué la campagne conservatrice du « Non » pendant la période précédant le référendum en affirmant que « le vote non sera considéré comme une victoire par ceux qui veulent ralentir ou bloquer notre progrès en tant que société ».

Le journaliste irlandais et auteur de « Give Us Back the Bad Roads », John Waters a noté que l’arrière-pensée des référendums était « la poursuite de la longue guerre contre la section relative aux droits fondamentaux de la Constitution irlandaise, qui dure depuis de nombreuses années, mais de manière particulièrement agressive au cours de la dernière douzaine d’années ».

Même Elon Musk a soutenu le Non aux changements arc-en-ciel

Même Elon Musk s’en est mêlé : le propriétaire de X, qui surveille de près l’Irlande ces derniers mois en raison des lois draconiennes sur les discours de haine, a soutenu un message en ligne plaidant pour un double non du célèbre combattant d’arts martiaux mixtes Conor McGregor.

Laoise De Brún, fondatrice de « The Countess » – un groupe de défense des femmes et des enfants – a expliqué à Tucker Carlson comment les référendums étaient utilisés pour « priver les mères de leurs droits constitutionnels sous couvert de féminisme et, plus largement, de la maternité et de l’Irlande ». Mme De Brún a déclaré avec jubilation aux journalistes au château de Dublin que les résultats de ce double referendum était « une immense victoire pour le peuple irlandais et c’est le premier clou dans le cercueil de ce gouvernement idéologiquement capturé ». C’est une « victoire pour les mères et la maternité » a-t-elle ajouté.

Maria Steen, une autre voix centrale dans les débats référendaires, a réagi pareillement en déclarant à Gript News que la victoire du référendum était le « meilleur cadeau de fête des mères de tous les temps ».

Sur X, anciennement Twitter, le sénateur Ronan Mullen a averti le gouvernement, après sa piètre performance au référendum, qu’il devait « cesser de jouer à des jeux idéologiques » et « appuyer sur le bouton pause de sa politique de guerre culturelle ».

Francesca de Villasmundo

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