Une affluence record a caractérisé le référendum constitutionnel sur lequel l’Italie était appelé à se prononcer hier dimanche 4 décembre. Ils ont été voter en masse. Presque 69% des électeurs, soit 31.997.916 d’Italiens se sont déplacés aux urnes.
Le Non l’emporte largement avec 60% des voix et 40% seulement pour le Oui.
C’est un véritable Waterloo pour Matteo Renzi, chef du gouvernement, qui avait promis de démissionner si le Non était gagnant. Ce scrutin qui a donné lieu à une campagne acharnée a tourné au vote de défiance envers la classe politique dirigeante : il sonne le glas du gouvernement actuel centre-gauche pro-européiste et pro-immigration.
« L’expérience de mon gouvernement se termine maintenant, le premier poste qui saute est le mien. Demain j’irai au Quirinale pour donner ma démission » a confirmé Matteo Renzi qui accepte la défaite. Comme président du Conseil, il prend « acte qu’il a lié le sort du pays à cette réforme qu’il a tenté d’imposer au pays bien qu’il n’avait pas son consentement. » Le peuple italien « a parlé de manière claire et sans équivoque. » » Le Non a gagné de façon extraordinaire, aux chefs de file du Non félicitations et souhaits de bon travail au service du pays, de l’Italie et des Italiens. »
Matteo Renzi laisse la place au camp du Non pour qu’il approuve une nouvelle loi électorale. Une nouvelle phase politique commence donc ce 5 décembre 2016.
Giorgia Meloni, chef du mouvement Fratelli d’Italia-Alleanza nationale, parti nationaliste et identitaire très hostile au gouvernement actuel plus qu’à la réforme envisagée, a salué cette victoire :
« Les Italiens ont voulu dire ce qu’ils pensaient du gouvernement actuel et pas seulement sur ses réformes. (…) Les Italiens veulent choisir leur gouvernement. »
Matteo Salvini, chef de la Ligue du Nord, un des partis à la pointe du combat contre l’immigration-invasion, a appelé tout de suite à la démission de Renzi et à de nouvelles élections dès les premiers résultats :
« Si les résultats sont confirmés ce serait une grande victoire des citoyens et Renzi devrait se démettre dans les minutes suivantes pour que nous préparions tout de suite de nouvelles élections politiques. Nous sommes prêts pour une alternative puisque de l’option Renzi les Italiens ne veulent plus. Pour la droite s’ouvre une époque de responsabilités et de victoire possible. » « Cela a été une journée exceptionnelle, une journée de libération nationale. Cela a été une victoire du peuple contre les pouvoirs forts. »
Par pouvoirs forts, Matteo Salvini entend surtout les diktats bruxellois de l’Union Européenne auxquels Renzi a soumis l’Italie tout le long de son mandat. Pour le jeune chef charismatique du parti identitaire, le changement doit se faire sur la base d’un programme qui préconise le retour à la souveraineté nationale et à des politiques claires en matière de sécurité et d’immigration.
Après le Brexit britannique, la victoire de Trump aux États-Unis, l’Italie vote également la défiance aux politiciens du système. Un réveil des peuples surgit… espérons qu’il ne soit pas éphémère.
Francesca de Villasmundo
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