Un référendum s’est tenu hier, 3 décembre, au Danemark. Celui-ci demandait aux électeurs danois s’ils étaient prêts à renoncer à l’une des trois exemptions dont ils bénéficient depuis leur célèbre non du 2 juin 1992 au traité de Maastricht. Après ce non, les Danois avaient obtenu trois exemptions concernant la monnaie unique (le Danemark n’a pas adopté l’euro), la politique de défense (le Danemark n’est pas lié à la politique de défense de l’UE, contrairement à la France et aux autres pays ayant adopté le traité de Maastricht sans exemptions) et la coopération avec les instances de l’Union européenne en matière judiciaire et policière.
C’est cette coopération qui était proposée hier aux électeurs danois, alors qu’ils en étaient exemptés. Ils ont donc voté en faveur du maintien de cette exemption, c’est-à-dire non à la coopération, par 53,1% contre 46,9% de oui.
La crainte que cette coopération entraîne l’obligation d’accueillir un nombre minimum de « migrants » (qui sont en fait, pour le plus grand nombre, des clandestins) déferlant sur l’Europe, surtout depuis un an, est probablement la principale cause de la victoire du non.
Cette victoire renforce bien entendu les opposants à de nouveaux abandons de souveraineté des pays membres de l’UE vers les instances supranationales de celle-ci, ainsi que ceux qui veulent revenir sur tout ou partie des abandons déjà consentis.
C’est un nouveau revers, assez net, pour les dirigeants et les instances de l’UE.
Gontran Paume
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