Bangui est plus que jamais en proie à la violence. La veille de la fête de l’Ascension, au moins quinze personnes, dont un prêtre, ont été tuées et une trentaine blessées dans l’attaque d’une église, où plusieurs personnes armées ont fait irruption, et au cours des violences qui ont suivi. La très grande majorité des quelques milliers de déplacés qui avaient trouvé refuge dans et aux abords de l’église ont fui le quartier.
Jeudi, plusieurs civils ont été blessés dans l’après-midi dans le centre de Bangui au cours d’échauffourées avec des soldats de la force africaine Misca. Des barricades ont été érigées dans la ville par des jeunes, que les forces de la Misca ont tenté de disperser par des tirs de sommation. Elles ont eu pour effet de paralyser la ville où plus aucun bus ni taxi ne pouvait circuler. Dans le quartier de Lakouanga, dans le centre-ville épargné jusque-là par les violences, la mosquée a été saccagée par des civils en colère. Les barricades ont pu être retirées en grande partie en fin de journée par les forces françaises et les forces africaines.
Hier, deux personnes ont été tuées par balle et plusieurs blessées grièvement à Bangui lors de manifestations réclamant le départ de la présidente de transition centrafricaine et du contingent burundais de la force africaine. La réconciliation et le retour au calme et à la paix semblent encore loin.
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