Archi-favoris pour la montée en Ligue 1 cette saison, le Racing Club de Lens, vit une saison 2017-18 cauchemardesque. Entre ses soucis financiers récurrents, l’implication de son gardien de but Nicolas Douchez dans une affaire de violence domestique et des résultats sportifs plus que médiocres, Lens étant au bout de 30 journées à la 15e place, pour un bilan de 8 victoires, 7 nuls et 15 défaites, soit 31 points, 38 points de retard sur le leader, le Stade de Reims, et seulement trois d’avance sur le 18e, l’AS Nancy-Lorraine. La seule satisfaction est une différence de buts neutre (35 buts marqués et autant d’encaissés), ce qui est extrêmement rare pour un club aussi mal classé et comptant quasiment le double de défaites par rapport aux victoires), due essentiellement à un seul match, la victoire 6-0 sur le terrain du FC Bourg-Péronnas lors de la 7e journée.

Lors de la 30e journée, le RC Lens se déplaçait en Champagne sur le terrain du leader. Au match aller, les Rémois s’étaient imposés en Artois 1-0, marquant leur but victorieux dès la 2e minute par le biais de leur joueur vedette, le milieu offensif brésilien Diego Rigonato Rodrigues dit « Diego ». Le match retour fut une formalité pour les « rouge et blanc » qui s’imposèrent 3 à 1. Ecoeurés par les prestations minables d’un club qui a un budget supérieur à celui des 2e et 3e budgets de Ligue 2 réunis, la plupart des groupes de supporters décidèrent de boycotter le match, envoyant une délégation composée de 5 membres des Red Tigers Lens 1994 – qui s’installent généralement dans la tribune Tony Marek – afin de porter leurs desideratas aux joueurs sang et or et notamment à trois d’entre eux : l’arrière droit guadeloupéen et international espoir français Frédéric Duplus, le milieu de terrain algérien Abdelrafik Gérard et le milieu de terrain offensif marocain Abdellah Zoubir, par ailleurs buteur lensois lors de ce match.  Si les deux premiers ont écouté avec respect les plaintes de ceux qui les paient, le dernier a fait preuve d’une arrogance extrême, comme souvent chez les anciens colonisés qui, sous prétexte qu’ils ont une petite notoriété, se croient les maîtres du monde et se comportent avec impudence dans le pays auquel ils doivent tout, ce qu’ils ne lui pardonnent pas…

Voici un concentré des propos tenus par le joueur tels que rapportés dans un communiqué des Red Tigers. « Si j’avais eu une kalach, je vous aurais tous allumés (…) Les gars, si vous voulez la guerre, y’a pas de soucis. Ramenez 50 mecs, je ramène 50 mecs de chez moi, et on fait la guérilla. Et je parle pas bêtement (…) J’ai un permis de port d’arme, et s’il faut, je la sors de mon coffre (…) Je m’en tape de Lens, de toute façon, ce n’est qu’un tremplin pour ma carrière (…) Si on descend en National (NDA : la 3e division), il y a des jeunes qui ne trouveront pas de club. Je m’en fous, je peux signer en Ligue 1 cet été ». Et les supporters de conclure leur communiqué par cette phrase : « Aujourd’hui, Zoubir ne doit plus porter le maillot du Racing Club de Lens. Ses agissements sont contraires à nos valeurs ; à celles du club et d’une région toute entière ».  Les supporters ont reçu un soutien de poids en la personne du joueur le plus mythique du club (367 matchs joués et 33 buts marqués avec Lens de 1974 à 1983), le défenseur central Daniel Leclercq, surnommé « le druide », qui a déclaré le 19 mars sur France 3 : « Il va falloir gérer cette situation avec Abdellah Zoubir. A un moment donné, c’est peut-être se compliquer encore plus la tâche si Eric Sikora [l’entraineur de Lens] ne fait pas jouer Zoubir, parce qu’il estime qu’il peut apporter quelque chose. Ce sont des situations très compliquées à gérer et on a besoin d’un soutien. J’ai appris au contact d’autres personnes qui m’ont fait prendre conscience à un moment donné qu’il fallait prendre des décisions radicales. Je pars du principe qu’on ne peut pas jouer sans supporters ou sans joueurs, et je sais ce que je dois aux supporters qui nous ont permis d’obtenir le titre [celui de 1998, Leclercq étant entraineur de Lens à l’époque]. Je dis toujours qu’un joueur est moins important que l’équipe, mais Zoubir est moins important que les supporters. »

Le même jour, Le RC Lens a réagi par un communiqué : «Le club a immédiatement reçu la version des joueurs, et notamment celle d’Abdellah Zoubir, qui assurent que de tels propos n’ont jamais été tenus» . Le club artésien a par ailleurs fait savoir qu’il souhaitait «organiser au plus vite, une rencontre entre les différentes parties prenantes, afin d’éclaircir et d’assainir la situation», «au terme de celle-ci, le club prendra les décisions qui s’imposent»…

Hristo XIEP

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