A Milan, les relations entre paroisses et mosquées vont bon train : déjà le ramadan était fêté il y a 10 ans dans un oratoire catholique ! Et un épisode tel l’appel à la prière, le 3 janvier dernier, place du Duomo, par l’imam Abu Imad, qui venait un an auparavant d’être condamné en première instance pour association de malfaiteurs avec la circonstance aggravante d’avoir un but terroriste, n’a pas mis de frein à la collaboration. Le dialogue cimente les rapports entre l’évêché milanais et les principaux centres islamiques selon le souhait de feu l’archevêque Dionigi Tettamanzi qui en 2008 avait demandé qu’il y ait une mosquée dans chaque quartier de la ville de Saint Ambroise.
N’ont donc jamais manqué, chaque année, les vœux épistolaires de la Curie ambrosienne à la communauté musulmane pour le « mois sacré » du ramadan. Les derniers furent la semaine dernière, signés par le vicaire de l’évêché, don Giampiero Alberti :
« Depuis une vingtaine d’années, durant le ramadan, les rencontres se sont intensifiées aussi sur notre territoire. Il est désormais une habitude d’adresser aux musulmans les vœux traditionnels. »
Une rencontre pour la rupture du jeûne a été célébrée le 2 juin dernier dans une paroisse de la ville, avec une réflexion inter-religieuse sur le jeûne dans les religions.
Œcuménisme pour certains, soumission pour d’autres : non, les deux !
Francesca de Villasmundo
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