Parfois, certains affirment qu’on peut sauver la messe traditionnelle en pactisant avec les évêques de la Rome moderniste. Et sont cruellement déçus quand ces évêques agissent mal, multiplient les roueries pour détruire les accords précédemment établis, enlever les églises concédées, font la guerre aux sacrements et finissent par tout supprimer, sauf la messe accordée comme une aumône. Les événements de Quimper et Morlaix – d’où Mgr Dognin, qui a pris le prétexte de publications sur des sites traditionnalistes pour accuser la FSSP et ses fidèles d’avoir la rage et les chasser de son diocèse, sont très révélateurs de la faiblesse à long terme de ces arrangements. Qui pactise avec ces évêques bâtit sur du sable…
Ainsi, 15 jours après une manifestation de près de 300 fidèles bretons devant son évêché, Mgr Dognin qui n’a jusque là jamais pris le risque d’assumer personnellement les conséquences de ses décisions, en les défendant devant les fidèles auxquels il enlève tout, émet un édit digne de Robespierre établissant le culte de l’être Suprême (lui même) ou des rois absolutistes signant un acte arbitraire de la formule « car tel est mon bon plaisir« . Et encore la Terreur que le premier a mis en place l’a achevé, tandis que les seconds voyaient les actes les plus abscons cassés par les Parlements…
Au passage, Mgr Dognin, d’un trait de plume :
- maintient les 3 messes (Brest, Morlaix/St Sève et Quimper) mais sans en préciser les lieux. Et pour cause, il est prévu dès le début de chasser la messe de Quimper dans une église à 15 km du centre-ville, loin des yeux, loin du coeur (dans l’espoir… de décourager les plus jeunes paroissiens et les familles de s’y rendre. Le souci pastoral des évêques conciliaires, c’est ça).
- affirme que plusieurs prêtres diocésains sont formés au rite tridentin, sans en préciser le nombre (pourquoi être sincère si on ment dès le début?)
- supprime le triduum pascal en rite tridentin
- supprime les sacrements en rite tridentin, et les baptêmes d’adulte
- laisse les fidèles se débrouiller eux mêmes avec les EAP, les soviets à la tête des paroisses diocésaines, pour la catéchèse et les autres activités comme le scoutisme – c’est reconnaître que Mgr Dognin n’en a pas grand chose à faire, et que les fidèles n’obtiendront rien des soviets qui étaient déjà à la tête des paroisses quand ils y purgeaient les fidèles attachés à la messe de toujours dans les années 1970-80
- ordonne à la FSSP d’assurer le service après vente de ses décisions et de choisir les fidèles les plus soumis (ou amis) pour qu’ils viennent frétiller de la queue devant Monseigneur et rire des mauvais tours qu’il a joué aux fidèles qui lui ont fait confiance.
Bref, Monseigneur Dognin, qui se prend pour tout sauf pour un évêque, et qui est de région parisienne, prend vraiment ses fidèles pour des lapins de trois semaines, et les Bretons pour des capitulards. Au passage, il illustre pourquoi il ne faut jamais faire confiance aux évêques, surtout pour la messe et le catéchisme traditionnels.
Du reste le bilan de Mgr Dognin à Quimper, entre effondrement des vocations, fermeture des communautés présentes dans les villages depuis 150 ans, abandon de l’île de Sein – cette île même qui a été un quart de la France libre – par la religion, églises vendues, détruites, curés qui prétendent évangéliser en suivant les lois de la bourse ou à trottinette parle pour lui-même. Monseigneur se prend toujours pour un notable, dont les églises sont pleines de fidèles, le séminaire et les petits séminaires regorgent de vocations, qui ordonne quarante prêtres par an… et exige les honneurs dus à tant de mérite… alors que toute son action pastorale conduit à éteindre la flamme de la Foi dans le diocèse de Quimper, jadis un des plus croyants et des plus prolifiques en vocation de France.
Les jeunes appellent cela une « masterclass« .
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