Jusqu’à une période récente, le lycéen qui choisissait de poursuivre des études supérieures après le baccalauréat dans une faculté se présentait au secrétariat de l’université de laquelle il dépendait pour procéder à son inscription qui était acquise dans la plupart des cas .
Depuis 2008, soi-disant pour simplifier les démarches de pré-inscription dans l’enseignement supérieur, a été regroupé l’ensemble des formations post-bac sur un seul site informatique : le site « APB » – Admission Post-Bac – : sur cette plate-forme informatique, sont enregistrés les souhaits de tous les lycéens de terminales de France et de Navarre pour leur inscription dans les études supérieures, et il est prétendu que ce système permettrait à près de 80% d’entre eux d’obtenir une formation dans le supérieur correspondant à l’un de leurs trois premiers vœux.
« APB » affirme également classer les vœux sans autocensure ni calcul quant aux chances d’être retenus et qu’outre les calculs du logiciel, lorsque la capacité d’accueil est vraiment insuffisante, le choix se fait en dernier lieu par tirage au sort parmi les étudiants.
Et tout ceci se ferait avec une totale impartialité. Ah ! bon ?
Mais…. pourquoi cette procédure ?
Que signifie cette procédure « APB » ? Etait-il nécessaire de modifier un système qui, dans l’ensemble, fonctionnait bien ?
Comment se fait-il qu’avant l’utilisation de cette procédure, l’inscription dans une faculté était quasiment acquise et qu’aujourd’hui, il y aurait 87000 étudiants sur tout le territoire national à n’avoir pas obtenu leur admission dans l’enseignement supérieur malgré de bons dossiers, refoulés par le système ?
Quels sont les véritables objectifs ?
N’y aurait-il pas un lien avec le fait que l’Education Nationale n’ait plus besoin, dans l’Ecole « refondée » pour nos enfants – du primaire à l’Université – d’universitaires, et que ce serait le moyen de tarir la source des candidats au CAPES notamment, devenu par le fait de cette « refondation », totalement obsolète ?
N’y aurait-il donc pas un lien avec le fait que la formation des personnels destinés à encadrer nos enfants – du primaire à l’université – soit désormais entièrement pris en charge par les IUFM/ESPE qui ont mis la main sur l’Université et recrutent des jeunes sans qualification pour les formater à leur guise et sans aucune formation universitaire ?
Mais… les formations universitaires ne deviendraient-elle pas également « réservées » ?
Mais n’y aurait-il pas également un lien avec le dispositif d’accès à l’enseignement supérieur des populations « issues de zones sensibles » (sic) ? En effet, 10% des meilleurs bacheliers de chaque filière (générale, technologique ou professionnelle) de chaque lycée se voit accordé le droit d’accéder à une filière sélective publique de d’enseignement supérieur.
En réalité, ce ne sont évidemment pas forcément les meilleurs élèves stricto sensu, un meilleur d’un lycée professionnel ayant un niveau, sans commune mesure, inférieur à un meilleur d’une Terminale ES par exemple. Mais quand on aime, on ne compte pas ! A la rentrée 2015, 15000 bacheliers ont été éligibles par ce système.
N’y aurait-il donc pas un lien avec ce qu’avait dénoncé ces dernières années l’UNI ? à la rentrée 2015, a été signé un protocole d’accord entre Paris I, Panthéon-Sorbonne et le QATAR pour accueillir des étudiants étrangers sur notre territoire et 7000 étudiants – de chez nous – ont été refoulés par manque de places.
Dans le même esprit, n’y aurait-il un lien avec le fait que dans certaines facultés – de médecine par exemple – soit signalé, une majorité d’étudiants étrangers ?
Les formations universitaires deviendraient-elles « réservées » ?
Et le tirage au sort…la boîte de Pandore !
Le point d’orgue de cette procédure inique étant un tirage au sort en dernier ressort. Que cela signifie-t-il ? de mettre des noms dans un chapeau, de secouer, et d’aller à la pêche au candidat ? Qui peut croire à l’impartialité des choix opérés ainsi et qui plus, dans la plus totale opacité ?
Ces dispositifs ne constitueraient-ils pas une arme décisive – entre autres armes – pour laisser « sur le carreau » nos jeunes et assurer le grand remplacement des élites ?
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