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Qui ? mais qui ? : s’opposer à Macron, c’est être factieux, séditieux, fasciste, nazi, antisémite…

Même chez Boulevard Voltaire trop, c’est trop !

Voici que nos confrères de Boulevard Voltaire montent au créneau sur un sujet hautement inflammable ! Ils n’hésitent pas à reprendre la photo d’une pancarte jugée « abjecte » et à soulever – un peu, mais c’est déjà ça –  le couvercle de la marmite médiatique aux ordres.

Voici ce qu’écrit à ce sujet Verlaine Djeni :

Jamais la contestation politique en France n’aura autant pris un caractère de stigmatisation. En effet, toute opposition aux actions et décisions de la majorité au pouvoir souffrira du procès en extrémisation.

Le quinquennat de Macron est en train de devenir celui de la victimisation du bourreau.

Ce week-end, suite à la forte mobilisation lors des manifestations contre le passe sanitaire, plusieurs personnalités, dont l’élue LREM de Paris Élise Fajgeles et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, ont massivement relayé une photo prise à Metz d’une dame arborant une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Mais qui ? Traîtres ». Suivi de plusieurs noms. Cet écriteau a été taxé d’« antisémite » car la plupart des noms déclinés étaient ceux de personnes supposées juives, sauf ceux de Macron et de Véran, dont la judéité n’est pas connue.

Cette photo a, bien évidemment, fait le buzz et tout ce que la France compte d’experts en victimisation a sauté sur l’occasion pour dénoncer « cet acte antisémite » et, par voie de conséquence, décrédibiliser le grand succès des manifestations contre le passe sanitaire. Face au tollé, le ministre de l’Intérieur a saisi le procureur afin d’ester une judiciarisation. Nous n’allons donc pas, ici, pérorer sur le caractère antisémite de l’écriteau mais laisser la Justice faire son travail.

La question que nous sommes nombreux à nous poser est celle de l’usage malsain de la méthode du procès en stigmatisation afin de faire taire les oppositions.

Factieux, séditieux, tentative de coup d’État, fasciste, nazi, antisémite, raciste, islamophobe, homophobe, sexiste, tous les qualificatifs aux connotations les plus sombres de l’histoire de l’humanité sont reprises chaque fois que le pouvoir est mis en difficulté face à ses contradictions. Ces procès en stigmatisation sont même exploités lors des élections. On l’a vu aux élections européennes, en 2019, avec la binarisation du choix promu par Macron : soit la victoire des listes LREM, soit l’Europe disparaissait. On a également vu que cette stratégie de la stigmatisation a permis aux élections régionales d’entretenir le fameux front républicain.

On ne débat plus, depuis les dernières présidentielles, quand on se plaint de notre situation de victime, le bourreau nous demande de justifier que nous ne sommes point des bourreaux, c’est extraordinaire.

On peut d’ores et déjà deviner la stratégie que va mettre en place Macron en 2022 pour gagner l’élection présidentielle sans avoir à défendre son bilan mais en accusant ses opposants de fascisme, voire pire. En 2017, le système judiciaire et médiatique a permis l’élection de Macron. En 2022, pour assurer sa réélection, notre cher Président compte remettre ça mais en usant de la stratégie la plus inique : celle d’accuser l’adversaire de penser ce à quoi il ne pense pas… Machiavélique, n’est-ce pas ?

Source : Boulevard Voltaire

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