C’était le 26 novembre 1974. Tous les médias reprennent l’information comme s’il s’agissait de la date de la libération du monde. Alors qu’elle a signé l’arrêt de mort de millions d’enfants à naître. Quarante ans d’avortement et toujours le même discours combatif et hargneux : il faut lutter pour une soi-disant libération de la femme.
Libération, sur son site internet, a diffusé pour “fêter” cet anniversaire, le témoignage de plusieurs médecins avorteurs. Certains le pratique depuis des années. Ils revendiquent leurs actes et déplorent que des femmes aujourd’hui aient des difficultés d’accès à l’avortement. Ils s’étonnent de ce que l’avortement provoque encore des débats. Mais le plus intéressant est leur manque cruel d’arguments de fond. En dehors de la revendication du droit des femmes à disposer librement de leur corps ? Rien.
Une médecin généraliste lance même que quand on lui dit : “Mais, c’est quand même un être humain cette grossesse.” Elle répond : “Ma problématique n’est pas là. Ma patiente, cette femme, a besoin de ce “soin”, elle a besoin qu’on l’aide.” Se demander si elle met un coup d’arrêt à une vie humaine n’est pas son problème. Ou plutôt elle ne veut pas y penser.
Un autre lance : “la décision d’interrompre une grossesse ou pas, ne m’appartient pas”. On se cache derrière la volonté de l’autre. Comme se cachait autrefois certains soldats derrière des ordres iniques de leurs supérieurs pour justifier l’injustifiable…
Roxane Dulac
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