Il est de gauche, n’aime pas les fachos, fait des blagues à deux balles, est plutôt vulgaire, mais reconnaissons-lui aujourd’hui un certain courage ! L’humoriste Julien Cazarre, dans un entretien à Télérama, publié hier 9 janvier, s’insurge contre la censure du politiquement correcte que fait peser le CSA, le Cran, le Crif, les Lgbt, les féministes et tutti i quanti….
Une bravade à savourer !
Question du journaliste de Télérama :
« Vous affublez les joueurs noirs d’un accent africain pire que Michel Lebb, vous multipliez les allusions homosexuelles, vous ne respectez rien ni personne. Tex a été viré pour moins que ça. Etes-vous protégé par un totem d’immunité ? »
Réponse de Cazarre :
« Alors, désolé, mais c’est bien une question de journaliste gauche confort, ça. On ne me demande jamais pourquoi je donne un accent de débile à un joueur blanc ou un accent du sud-ouest surjoué à un mec qui parfois n’est même pas du sud-ouest. La plupart du temps, les gens qui posent cette question ne sont pas noirs… Ce sont souvent des Blancs qui, avec une bienveillance inconsciemment condescendante, se sentent l’obligation de défendre le pauvre petit Noir qui ne sait pas le faire tout seul… Je rappelle qu’on ressort a chaque fois le pauvre Michel Leeb alors que les mecs du Jamel Comedy Club, dont le charmant Patson, font des accents beaucoup plus scandaleux. En tous cas, je n’ai jamais rencontré un seul black qui m’a dit : « Hé ho, doucement sur les accents ! »
En plus, je m’en fous que ça dérange les « assoces » ou autres pisse-froids. Je suis à fond derrière Tex et je trouve désolant que, aujourd’hui, l’humour trash dérange les gens de gauche. A l’époque de mes parents, les réacs, c’étaient les mecs d’extrême-droite ou les cathos qui s’offusquaient de tout. C’était plus facile, pour un humoriste, d’être détesté par ces gens-là. Il ne se sentait pas obligé de s’excuser a tout bout de champ. Entre le Cran (Conseil représentatif des associations noires de France, ndlr), le Crif (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, ndlr), les LGBT et tous les cons qui décident qu’ils représentent tout le monde, on devrait baisser son froc à chaque blague. En fait, tout est un scandale et on a l’impression que la blague de Tex, ou un mec qui raconte froidement sur un plateau qu’il tape sa femme quand elle n’a pas fait la bouffe à l’heure, c’est la même chose. Moi, je veux pouvoir rire du terrorisme, des femmes battues, des fachos, de tout, sans qu’on vienne me les briser. Et tant pis pour les conséquences, comme disaient Gandhi ou Patrick Sébastien, je ne sais plus. »
Interrogé sur le CSA, « Vous pensez donc quoi du contrôle (CSA, responsables politiques ou communautaires, réseaux sociaux…) qui s’applique désormais à toute parole publique ? », Julien Cazarre tranche :
« Ce truc, qui était une bonne chose au départ, est en train de devenir une belle merde de propagandistes de la bien-pensance. »
Francesca de Villasmundo
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