Vêtu d’une peau de bête, de la coiffe à cornes typique de certaines tribus indiennes, le corps tatoué de runes et emblèmes tribaux, Jake Angeli que les médias ont surnommé le “QAnon Shaman” est celui qui  a guidé l’envahissement du Capitole. Et celui qu’entoure un certain mystère.

Bien des questions se posent en effet sur les protagonistes de cette « attaque » du Capitole qui débuta plus comme une ballade familiale que comme une violente émeute malgré des morts à regretter, d’où l’interrogation : « A qui profite le crime ? » Car c’est bien les Démocrates qui essayent de tirer les marrons du feu en accusant Trump d’avoir téléguidé cet « assaut » pour le destituer ad vitam aeternam, et ainsi l’empêcher de se représenter pour la Maison Blanche dans 4 ans.

Fin janvier, on apprenait, par le Times of Israël, que Henry Tario, le chef du groupe considéré d’extrême-droite Proud Boys, groupe dont des membres participèrent à l’attaque du Capitole, était, en même temps, un indic du FBI. Information qui couplée avec le laxisme du FBI le 6 janvier dernier, rien n’avait été mis en place pour défendre le siège du Congrès, jette des ombres sur cet événement qui n’avait peut-être pas comme unique but de soutenir Trump mais plutôt de l’écraser.

Nouveau coup de théâtre qui vient soutenir cette dernière hypothèse : le 3 février, le Daily Beast, quotidien américain, se penchait sur les états d’âme du ‘Chaman’ du Capitole, Jake Angeli.  Qui va mal. Très mal. Le viking à la sauce amérindienne ne mange plus, et a des remords, beaucoup de remords. Angeli raconte le Daily Beast, « affirme qu’il n’a pas mangé depuis neuf jours parce que sa foi chamanique lui interdit de manger les aliments non biologiques fournis en prison. Et pendant un jeûne involontaire qui, selon son avocat, lui a fait perdre 20 livres, le jeune homme de 33 ans a réfléchi à son rôle dans l’insurrection du 6 janvier, et il a quelques regrets. »

« Il en est venu à comprendre que l’ancien président ne l’aimait pas vraiment et que toutes les bêtises sur l’armée de Trump et toutes les théories du complot axées sur les réseaux sociaux ont conduit à une grande vulnérabilité »,  a déclaré au Daily Beast Albert Watkins l’avocat de Jacob Chansley, véritable nom de Jake Angeli. Et d’ajouter :

« Mon client a-t-il engagé une répudiation totale de ses croyances antérieures ? Non, cela fait partie d’un processus continu. Mais il a reconnu son rôle et mon client s’est rendu compte qu’il devait faire ce qu’il fallait pour son pays. Dans le cadre de ce processus, il est obligé de traiter de nombreuses choses auxquelles il a cru dans le passé à partir de ce que j’appellerais une machine de propagande. »

Toujours dans le Daily Beast, on peut lire que « les avocats de Chansley l’ont qualifié de ‘’non-violent’’ qui n’est entré dans le Capitole qu’après que les portes ont été maintenues ouvertes, ’’par un policier qui a déclaré en effet, sinon mot pour mot, « le bâtiment est à vous »’’. C’est un ‘’gentleman qui attrape les insectes et les libère à l’extérieur’’ et dont l’idole est Mahatma Gandhi, a déclaré Watkins. »

« Mais les procureurs affirment qu’il a été un participant clé dans les émeutes et le ‘chef autoproclamé’ de QAnon » continue  le journaliste du quotidien américain qui relate également que « dans sa motion, Watkins [l’avocat de Angeli, ndlr] a déclaré que Chansley avait été incité à prendre d’assaut le Capitole par la rhétorique et les appels à l’action de Trump. »

Mais depuis son incarcération, déclare encore Watkins au Daily Beast, Chansley a apparemment « traversé une période d’introspection » et s’est rendu compte qu’il s’était « ouvert à la propagande de l’ancien président ». L’avocat de Jacob/Jake va encore plus loin dans les accusations contre Trump : il soutient que son « éloquent » client  pourrait être crucial pour prouver que les commentaires de Trump ont stimulé l’insurrection. « Je ne dis pas que les sénateurs n’ont d’autre choix que de mettre mon client à la barre», a déclaré l’avocat de la défense. « Je suggère que s’ils sont sérieux au sujet de la destitution, ils ont besoin de quelqu’un pour témoigner, et qui est meilleur sinon quelqu’un qui parle bien. »

« Et tandis que sa tenue bizarre, apparemment inspirée par sa foi chamanique, a fait de lui l’un des participants les plus tristement célèbres de l’émeute » écrit le Daily Beast, cela pourrait également présenter une opportunité, déclare de son côté l’avocat Watkins :

« Il est devenu le visage de ce qui s’est passé le 6 janvier. Une fois que nous connaîtrons Jacob et d’autres comme Jacob, le 6 janvier ne ressemblera plus au 11 septembre et à Pearl Harbor. Ce sera un jour de calcul. Nous devons tous assumer notre rôle. »

En clair, toutes ces confessions du plus médiatique des assaillants du Capitole, distillées pendant que les démocrates s’agitent dans leur bocal pour essayer de destituer Trump, au moins médiatiquement puisque tout ce barouf parait fort anti-constitutionnel, arrivent au bon moment pour accréditer la théorie démocrate que l’ancien président est l’instigateur premier de l’assaut du Capitole. On n’est jamais trahi que par les siens, ou la victime d’un joli coup monté…

Francesca de Villasmundo

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