Les couloirs des palais apostoliques, et des médias italiens bruissent d’une « révélation » qu’aucune source officielle n’est venue confirmée : le pape François envisagerait une démission prochaine.
« Le pape François serait proche de la démission en raison de problèmes de santé » : les rumeurs d’un abandon de Jorge Maria Bergoglio se font de plus en plus insistantes ces jours-ci, mais le Vatican reste muet sur ce sujet. Le pontife a en revanche confirmé certains déplacements à l’étranger prévus pour les premiers jours de septembre.
Selon le quotidien italien Libero, le pape argentin songerait à sa démission à la fois en raison de son âge, et en raison de problèmes de santé. L’auteur de l’article est Antonio Socci, qui a toujours été un ardent critique de Bergoglio au point d’affirmer que son élection est « nulle et non avenue ». Concernant l’âge de François, le journaliste rappelle que Benoît XV I a démissionné à l’âge de 85 ans. Mais on peut aussi se souvenir que Jean-Paul II mourut au seuil du même âge. Socci souligne dans son article à quel point les rumeurs d’un conclave qui doit être convoqué prochainement sont de plus en plus insistantes. Les murmures sur les adieux de Bergoglio se sont encore intensifiés ces derniers jours : il y a des raisons liées à l’âge, étant donné que le 17 décembre prochain il aura 85 ans, mais aussi liées à des problèmes de santé, et à la dernière opération du côlon à laquelle il a été soumis le 4 juillet à la Polyclinique Gemelli de Rome.
Au Vatican et notamment à la Casa Santa Marta, résidence du pape François, rien ne laisse penser que le Pape réfléchisse sérieusement à sa démission. Au contraire, il a récemment repris les audiences privées et confirmé son long et exigeant voyage, du 12 au 15 septembre prochain, à Budapest pour la clôture du Congrès eucharistique international et en Slovaquie pour une visite pastorale. Le programme de voyage, décidé avant l’admission à la polyclinique Gemelli pour une chirurgie du côlon, n’a pas été modifié le moins du monde même après les dix jours d’hospitalisation. Après la longue convalescence qui a suivi l’opération, prévue depuis un certain temps, mais gardée secrète même aux plus proches collaborateurs, il a repris le travail dans les mois d’été à son rythme habituel. Bergoglio a également reçu, à l’abri des projecteurs, de nombreux amis qui lui ont rendu visite ces dernières semaines à la Maison Sainte Marthe.
« Il est évident, souligne un vaticaniste italien, que l’opération subie par le Pape a en fait inauguré la deuxième partie du règne de François avec l’entrée du thème de la maladie et donc de la santé du Pontife. Thème qui a marqué le long pontificat de Wojtyla, mais dont celui de Bergoglio, du moins jusqu’à son admission à l’hôpital Gemelli, semblait éloigné. Il est donc indéniable que le pré-conclave s’est ouvert, au moins ces derniers mois, mais cela ne veut pas dire que le règne de François est terminé. Le pré-conclave de Wojtyla a duré une décennie avant que, avec la mort du pape polonais, soit véritablement ouvert le temps du Siège Vacant. Et il faut dire qu’au cours de cette décennie, de nombreux candidats éligibles sont morts avant le Pontife. »
Francesca de Villasmundo
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