Les scientifiques sont parvenus à décoder dans l’ADN l’histoire des cellules humaines, ce qui leur permet de retrouver leurc mémoires passées. Ce progrès pourrait s’avérer vital pour les chercheurs qui étudient comment les cellules subissent des modifications génétiques menant à la maladie. Cette recherche a été faite par des ingénieurs biologiques au Massachusetts Institute of Technology (MIT), en utilisant le système du CRISPR-Cas9 découverte par Emmanuelle Charpentier. C’est une sorte de couteau des chaînes d’ADN du génome. Le système se compose d’un enzyme ADN-Crips couplé au Cas9 et un brin guide d’ARN court. Le brin guide l’enzyme à une zone spécifique du génome. Or, ce brin guide est capable de retrouver et de stocker des informations du passé comme par exemple les variations météorologiques.
Or bien que CRISPR soit surtout connue pour sa correction de gènes, l’équipe du Massachussetts Institut of technologie (MIT) a réussi à l’utiliser pour le stockage de la mémoire – le premier lieu capable d’enregistrer la durée et l’intensité du gonflement dans les cellules humaines. Il est possible de s’en servir comme stockage de la mémoire. Ce sont ainsi toutes les modifications de la cellule dans le temps qu’il il est possible de retrouver. Notamment les périodes et l’intensité de l’inflammation ainsi que tout évènement adjacent.
Ceci est très intéressant notamment pour comprendre comment se développent les cancers dans leurs différents stades biologiques. Ils parlent de « monitorage de la progression des cancers ». Le monitorage s’entend ici comme une surveillance continue ou par intermittence rapprochée des évènements cellulaires.
Le MIT a donc réussi à retrouver le passé d’une cellule. Étonnant !
Cette recherche a été publiée dans la revue Science du 18 août.
Jean-Pierre Dickès
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