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Quand la Turquie défend sa démographie

Le lundi 30 mai, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé les musulmans à rejeter la contraception et à avoir plus d’enfants. Ceci dans le cadre d’une conférence effectuée à la Fondation pour l’Éducation d’Istanbul.  Son discours a été diffusé en direct à la télévision ; il a déclaré que pas une seule famille musulmane ne devrait envisager le contrôle des naissances ou la planification familiale. Il avait déjà fait une telle déclaration alors qu’il était Premier Ministre. Or rappelons-nous qu’il est question d’ouvrir nos frontières aux Turcs.

« Nous allons multiplier nos descendants», a déclaré M. Erdogan. Son parti le AKP (Parti de la justice et du développement) a ses racines dans l’islamisme et beaucoup de ses partisans sont conservateurs musulmans. Dans le discours de lundi à Istanbul, le leader turc a donné cette mission aux « futures mères bien éduquées » ; les incitant à ne pas utiliser le contrôle des naissances et à assurer la croissance continue de la population de la Turquie.

Le 14 mai 2016, il avait pris la parole lors de la cérémonie de mariage de sa fille Sumeyye Erdogan à Selcuk Bayraktar. Il a rappelé qu’il était lui-même père de quatre enfants. Il a notamment déclaré que la contraception était une « trahison ». Également, il exhorta les femmes à avoir au moins trois enfants, ajoutant qu’elles ne peuvent pas être considérées comme égales aux hommes. L’Institut turc de la statistique indique que le taux de fécondité du pays était de 2,14 enfants par femme en 2015 ; ce qui permettait tout juste le remplacement de la population actuelle. Le nombre des naissances est tombé exactement à la moitié de ce qu’il était en 1980. De plus il a stigmatisé le fait qu’une femme sur cinq s’est déjà fait avorter.

Malgré cette baisse, le taux de fécondité de la Turquie est l’un des plus élevés en Europe et la population reste relativement jeune par rapport à celle d’autres pays européens. Elle est d’un peu moins de 80 millions. Le Fonds des Nations Unies pour la population de son côté a estimé que le besoin de planification était insuffisante dans ce pays ; ceci de manière « substantielle ».

Pendant ce temps la quasi-totalité des partis de notre pays entassent les mesures pour augmenter la contraception et l’avortement. L’an dernier le taux de fécondité est tombé en France à 1,99 (malgré l’immigration). Il est évident que l’ouverture des frontières sonnera le glas de notre civilisation et de notre pays.

Jean-Pierre Dickès

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