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Quand France Culture traficote l’histoire

Imaginez que sur Radio Courtoisie, un animateur fasse une émission sur les victimes du nazisme et ne parle que du lieutenant-colonel Ernst Röhm, de l’Amiral Wilhelm Canaris ou du Père Bernhard Stempfle. De même, imaginez une émission sur la Résistance qui ne parle que du colonel-comte François de La Rocque, du colonel Rémy ou du général Pierre de Bénouville, qualifiant les autres de « faux résistants à la solde de l’étranger »… Cela ferait la Une indignée de tout ce que la France compte comme bien-pensants…

Pourtant, c’est exactement ce que vient de faire la radio de propagande étatique France Culture lors de son émission du 20 février 2018 intitulée Jean Ferrat, Joan Baez, Serge Lama… la répression du Printemps de Prague et les chars russes en 5 chansons. L’émission veut rappeler l’invasion de la Tchécoslovaquie par les moscoutaires en 5 chansons ? Soit. Et quelles sont les choix de la radio de propagande ? Trois chanteurs ouvertement d’extrême-gauche, dont un encarté au Parti Communiste, à savoir Jean « Ferrat » Tannenbaum. Ce dernier dénonce très mollement l’invasion soviétique, sans pour autant rendre sa carte du Parti. Mais l’auteur de l’article s’extasie (vu son délire, on peut même dire « s’extasy ») sur sa prise de position. By the way, c’était l’époque où l’URSS était dirigée par Leonid Ilitch Brejnev, mais le pouvoir réel détenu par le bourreau de la Lituanie, de l’Ukraine et de la Tchétchénie, Mikhail Andreyevtich Süss « Souslov » (je serais preneur de toute information sur un éventuel lien de parenté entre ce Souslov et le colonel Alexander Souslov, auteur d’atrocités en Pologne à partir de 1944), dont le crime principal aux yeux de gens sûrs d’eux et dominateur étant la liquidation du Comité Juif Antifasciste, jugé- à juste titre – un peu trop trotskisant…

Autre choix, le groupe anarchiste Trust, Fondé par Bernard « Bernie » Bonvoisin et Norbert « Nono » Krief qui ont fait deux chansons contre l’URSS, sorte de solde tout compte pour les histoires de Guerre d’Espagne, mais qui ira chanter à la Fête de l’Huma et qui, au fond, sera plus clément envers l’URSS que Charles Maurras vis-à-vis de l’Allemagne nazie. Notons que le groupe fit une chanson « courageuse » contre un paria exilé en Espagne, Louis Darquier de Pellepoix, dont la défense est il est vrai peu aisée, mais qui – tout collabo qu’il allait devenir – gagna une Croix de guerre en 1940 en se battant contre les nazis. A ce que je sache, Bonvoisin n’a jamais pris une arme contre les staliniens (ni contre les fascistes d’ailleurs…).

Passons sur le choix de Salvatore Adamo – un homme qui s’est vu une mise à l’index par les cinglés en kippa en 1993 pour avoir modifié les paroles d’une de ses chansons qui lui avait valu en 1966 une mise à l’index des tarés en keffieh… – pour nous arrêter sur celui de l’ineffable Joan Chandoz Baez, déjà taillée en pointe dans ces colonnes, tellement contre les « atrocités communistes » qu’elle s’empressa de collaborer avec la sinistre dictature nord-vietnamienne.

Et le 5e chanteur. Serge Lama. Le seul de droite. La prose se passe de commentaire :

« Protest singers, rockeurs anars et sympathisants communistes ne sont pas les seuls à s’être attaqué en chanson à l’effroi immense qu’a suscité dans la communauté internationale la répression soviétique du Printemps de Prague. Un chanteur de droite comme Serge Lama en a aussi fait son miel, avec la chanson Au Chili comme à Prague qui tonne fort :

Au Chili comme à Prague 

Toujours la même vague 

Toujours les mêmes murs 

Bouchant le même azur 

Au nom des mots en « isme » 

On torture et l’on tue 

Dans un même lyrisme 

Auquel hélas on s’habitue 

Et Lama poursuit, plus loin :

Toujours les mêmes maîtres 

Et les mêmes sous-maîtres 

La même hiérarchie 

Pour le même gâchis 

Toujours l’unique sceptre 

Aux mains d’un seul tyran 

Et les marches funèbres 

Après les marches en avant 

Vous pouvez redécouvrir son passage chez Jacques Chancel :

L’antienne anticommuniste est un motif récurrent chez Lama, qui ne fait pas mystère de ses antipathies pour Mitterrand ou le bloc de l’Est. En 1985, Télépoche lui a même prêté une citation qui avait fait scandale :  « La gauche, c’est de la merde !

Quelques temps plus tard, chez Patrick Sabatier dans “Le Jeu de la vérité” – bienvenue dans les années 80 ! -, le chanteur édulcorera, assurant, hilare, avoir plutôt dit  « La gauche nous a foutus dans la merde » :

Le rapport avec les chars russes ? Face à un téléspectateur (et lecteur de Télépoche ?) de gauche qui l’interpelle, Serge Lama se défendra d’être intolérant “en tous cas beaucoup moins que les gens de gauche”, puis décochera une série d’uppercuts pour l’invasion à Prague, les “six millions de morts de Staline”, “l’horreur qu’a été la Révolution française” et… Robespierre, qu’il compare à Hitler. Ce n’est pas un hasard : le rigoriste de la Révolution française est un épouvantail familier de la droite française. Qui peut virer à l’obsession rhétorique, une sorte de patrimoine inversé. 

Dans « La Fabrique de l’histoire » consacrée à Robespierre vu d’Angleterre, le 24 février 2017, Colin Jones expliquait combien Robespierre continue d’incarner « la face noire de la Révolution« , « le dérapage de la Terreur » ».

Toute la puanteur idéologique de la gauche en quelque ligne. Au fait, qui a écrit cet article de propagande ? Une certaine Chloé Leprince. Oui, la fameuse Leprince qui, instinct typique de la Bécassine, sait se servir des torchons. En effet, c’est dans les colonnes de Rue 89 qu’elle a voué au lynchage en octobre 2010 un ophtalmologiste d’Aix-en-Provence qu’elle accusa de racisme sans la moindre preuve si ce n’est les éructations d’un affabulateur nord-africain , ce qui lui valut outre de recevoir le « Cafard d’or » une jolie promotion dans les officines de propagande, à savoir un passage à France Infos qui est à l’éthique journalistique ce que Lance Edward Gunderson Armstrong  est à l’éthique sportive… Elle fit aussi un passage par le répugnant hebdo Les Inrockuptibles, où elle se signala par quelques daubes journalistiques. Entre la menteuse Leprince, la haineuse Daam, l’aigrie Lecoq et la délirante Haas, notre carré de dames donnent le meilleur exemple de la pertinence de la société traditionnelle… Surtout qu’elles continuent de parler, elles sont le meilleur antidote au féminisme.

Hristo XIEP

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