Au détour d’un article sur les violents affrontements lors de la manifestation de Sainte Soline, on en apprend un peu plus sur l’évolution des techniques de produits marquants codés utilisés par la police et la gendarmerie.
Lorsqu’il était Premier ministre, Edouard Philippe avait annoncé que les forces de l’ordre seraient équipées de produits marquants codés (PMC) en spray pour marquer les Black Blocs et autres casseurs afin de pouvoir ensuite les identifier et les interpeller.
Ces produits marquants codés (PMC) sont donc déjà utilisés depuis quelques années.
Le produit, incolore et inodore est composé d’eau, à 90%, et de molécules végétales. A l’œil nu, on ne voit rien du tout, mais la trace apparaît immédiatement quand on allume une lampe à UV.
Chaque produit marquant codé détient sont propre code ADN, ce qui permet d’identifier une personne même plusieurs semaines après avoir été marquée et de savoir dans quel contexte précis elle a été marquée. Le maequage tient entre 90 et 120 jours sur la peau, et indéfiniment sur les vêtements. Selon les tests effectués, après une quinzaine de lavages, le marquage était encore présent.
Entretemps, les usages des produits marquants codés (PMC) ont évolué et sont maintenant incorporés dans l’eau des canons à eau ainsi que dans les gaz lacrymogènes.
Les avocats rappellent néanmoins qu’il faudra faire la preuve que la personne qui a été marquée avait l’intention de commettre un délit ou était en train de le faire. Car dans le cas des récentes manifestation, il est évident qu’il n’y a pas que des casseurs qui sont aspergés par les canons à eau ou les gaz lacrymogènes.
Dans le monde, près d’une cinquantaine de services de police sont désormais équipés de ces produits marquants codés.
Le risque est que ces produits marquants codés (PMC) servent bientôt à ficher les participants aux manifestations contre les abus d’un régime.
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