La polémique autour du livre co-écrit par le cardinal Sarah et celui qui signe Benoît XVI, en dehors de l’aspect disciplinaire concernant le thème de l’ouvrage, le célibat des prêtres, met en exergue l’ambiguïté « pontificale » qui règne dans la Rome conciliaire néo-moderniste.
Avoir permis à l’ex-pontife de continuer à se vêtir de blanc (même s’il a cessé de porter le camail (la petite cape) et la ceinture), à vivre au Vatican, à se faire appeler par son non de pontife, à donner « sa bénédiction apostolique », chose réservée au pape régnant normalement, « donne l’idée, [que l’image de ces deux hommes habillés pareillement cautionne amplement], que la charge pontificale se partage entre les deux hommes François et Benoît, Jorge Maria Bergoglio et Ratzinger », « le pape de l’action » et « le pape de la prière ». Une idée qui prend corps dans un simple livre…
Cette situation nouvelle, deux papes au Vatican, un pape émérite, un pape actif, qui peut faire croire à un partage du pouvoir, vient de se compliquer grandement : en signant en tant que « Benoît XVI » ce livre en défense du célibat sacerdotal écrit avec le prélat guinéen à quelques jours de la sortie d’un texte bergoglien sur ce même sujet, l’ex-pontife utilise l’autorité, tout au moins morale, d’un pape à la retraite pour contrer toute ouverture libérale de l’actuel pape François en faveur des prêtres mariés.
Le Point résume ainsi le problème :
« Face au mini-séisme médiatique, le Vatican avait été contraint de réagir. Hier, Matteo Bruni, le directeur du bureau de presse du Saint-Siège, a ainsi dû rappeler que « la position du Saint-Père sur le célibat est connue », répétant les mots du pape argentin, prononcés il y a un an : « Je préfère donner ma vie que de changer la loi sur le célibat. »
Même si l’ouvrage a été écrit « dans un esprit d’amour de l’unité de l’Église », affirment ses auteurs, la prise de position est un sérieux contre-pied envers Jorge Mario Bergoglio. La cohabitation – une situation jamais vue depuis des siècles – entre le souverain pontife et le « pape émérite », qui n’est régie par aucune règle claire, semble se compliquer. « Benoît XVI a rompu le pacte de non-ingérence qui le liait à François, son successeur sur le trône papal. C’est une révolte sur le thème du célibat, destinée à ébranler l’Église », estime le spécialiste du Vatican Marco Politi. Un « drone mortel lancé contre Bergoglio et son réformisme », renchérit la plume du Fatto Quotidiano.
Bien qu’il ait quitté sa fonction pontificale il y a sept ans, Ratzinger est resté une figure de référence dans les franges les plus conservatrices de l’Église catholique. (…) Et après quelques années de silence, les prises de position de Benoît XVI n’ont plus été réservées à ses seuls visiteurs au monastère Mater Ecclesia, à l’abri dans les jardins du Vatican.”
Après l’union des deux “papes”, qui a largement fait les affaires du pape François,-régulièrement il s’est appuyé sur les paroles d’encouragement et le soutien moral du théologien de Tubingen, le pape émérite, pour faire avancer sa révolution-, c’est l’heure de la désunion. Mais en quoi cette situation peut-elle être si étonnante : dans une Eglise conciliaire, en rupture avec sa Tradition catholique, seule garante de l’unité, de la sainteté, de l’apostolicité, où la division prévaut donc partout, au sein de la doctrine, de la discipline, de la réception de sacrements ambigus en eux-mêmes, où l’autorité en générale a été amoindrie dans tous ses états,-ces « deux papes » cohabitant en est un exemple frappant-, ce n’est qu’une désunion de plus qui se conjugue, il est vrai, avec une attaque frontale des conservateurs ratzinguériens contre les prises de positions d’un progressisme sans limites de la garde rapprochée du pape François.
Ce spectacle, ces « deux papes », leur cohabitation explosive, qui se déroule au Vatican est digne de notre époque post-moderne déconstructiviste et génératrice de chaos. Un chaos toujours plus visible partout, aux quatre coins de la planète, un chaos qui sert l’utopique espoir messianique de révolutionnaires puissants aspirant à créer un monde nouveau, un nouvel homme. La révolution arc-en-ciel en marche passe aussi par les jardins du Vatican et un simple livre…
Francesca de Villasmundo
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Si les déclarations de M. Bergoglio sur son attachement au célibat des prêtres sont sincères, alors que signifie la colère de ce personnage à la nouvelle du bouquin écrit par le pape émérite et le cardinal Sarah, en pleine et cordiale collaboration ?
Bergoglio voudrait-il être le seul à pouvoir s’exprimer sur le sujet ? Cela n’aurait pas beaucoup de sens.
Cette colère ne peut s’expliquer que par une manipulation ultra-jésuitique en cours.
Dans ce cas-là, la publication dérange l’ajustement de ses plans, et il pique une grosse colère (bien de son cru).
Dans cette idée de la préparation d’une braderie du célibat sacerdotal, alors, la nécessité du bouquin devient évidente.
Tout ce tam-tam promet une chose : l’hypocrisie et l’autoritarisme du sieur Bergoglio deviendront proverbiales.
L’hypocrisie et l’autoritarisme… Proverbiaux, c’est mieux.
Mais vous êtes gendriste !
C’est l’histoire du chien qui se mord la queue .
Le concile Vatican II était lui-même une pure folie : séduire le monde en acceptant les principes révolutionnaires de liberté religieuse, d’œcuménisme et de collégialité maintes fois condamnés par le magistère de l’Eglise. Les résultats ne se sont pas fait attendre : déchristianisation , apostasie , hérésie répandue dans toute l’Eglise, prêtres défroqués par milliers, prêtres et évêques prêchant l’hérésie , mœurs dépravées, persécutions violentes contre les catholiques dans le monde entier.
Voici les fruits pourris de Vatican II : le chaos, la destruction complète de la foi catholique, des hommes d’Eglise devenus fous.
Au nom de la liberté religieuse et de l’œcuménisme les hommes d’Eglise ont rejeté le règne du Christ
On ne veut plus de jésus Christ. On assiste au règne de Satan.
« notre époque […] génératrice de chaos ». Le mot grec est dérivé du verbe χαίνω ‘bâille’. Selon la cosmologie de Hésiode, au commencement était le baillement, et c‘est de cet état primordial que sort tout. Le chaos, ce n’est pas le désordre, qui peut engendrer quelque chose, mais le néant : χωρὶς αὐτοῦ [Λόγου] ἐγένετο οὐδὲν ὃ γέγονεν ‘sine ipso [Verbo] factum est nihil, quod factum est’.
Deux pensées encore :
« La cohabitation […] n’est régie par aucune règle claire […]. »
Oui, parce qu’elle n’existe pas ! Le roi est mort, vive le roi !
« le pape émérite »
Ce titre n’existe pas. Il s’agit de l’ex-pape. Pourquoi n’osez-vous pas utiliser ce nom, qui en soi ne le loue ni ne le désapprouve ? IL N’EST EN AUCUN SENS ENCORE LE PAPE. Comme j’ai dit tout au début, il aurait du rentrer dans son appartement romain avec son piano sur lequel il jouait du Mozart, reprendre ses habits de cardinal et brûler ceux de pape. Lui peut être professor emeritus, mais papa emeritus n’existe pas ; en vrai Herr Professor allemand, il confond les deux, mais le reste du monde n’est pas obligé de le suivre dans sa confusion (si ce n’est que cela). Et l’autre devrait être « empêché » à l’américaine, seulement plus efficacement.
C´est très simple. Un prêtre qui décide de quitter le célibat perd son titre et ses devoirs/avantages de prêtre (presbytère, sacrements, habit, messe, rente, etc.). Rien ne l´empêche de continuer de mener une vie pieuse vouée à dieu… et à sa femme, sa famille s´il le souhaite. Le moine ou le prêtre est un homme ou une femme qui renonce à tous les aspects de la vie terrestre pour atteindre la connaissance de la nature de dieu. Pour ce faire il renonce également à la vie de couple et fait vœu de célibat et de chasteté. Point barre.
Franchement, un prêtre marié qui vient d´avoir des relations sexuelles avec sa femme… ou bientôt, son mari, qui sait, ne se distingue en rien de ses ouailles. Qui ne peut renoncer doit renoncer. Qu´il ait le courage de son choix, reste ou quitte, mais assume.
Les pasteurs protestants dont la foi repose en première ligne sur la bible, et non sur l´enseignement du Christ, qui se marient, ont une propension à joindre la franc-maçonnerie, celle-ci, reposant sur la kabbale j**, ne fait pas beaucoup de différences… Cela est d´ailleurs la raison pour laquelle une certaine gente se convertirent une se convertissent encore au protestantisme, beaucoup plus « libéral ».
On observe dans l’Eglise conciliaire le même phénomène de désunion que l’on observe dans le monde protestant. Dès le début de la Réforme, il y avait des divergences entre Martin Luther et Jean Calvin. Un peu plus tard, l’anglicanisme connut les mêmes fractures entre la Haute-Eglise (catholicisante) et la Basse-Eglise (nettement plus protestante). Et de ces grandes « Eglises » sont sorties diverses nouvelles « Eglises » autonomes ayant chacune sa propre interprétation de la Bible. Dans le protestantisme, il n’y a jamais!, jamais!, jamais! eu d’unité dans la foi. Tous les efforts que les diverses « confessions » et dénominations issues de la Réforme déploient pour arriver à l’unité restent vains. Ces derniers temps, de nouveaux ferments de division ont surgi au sein des Eglises protestantes: ce sont l’homosexualité et les femmes pasteures ou « évêques » (Suède, anglicanisme,…), les mouvements évangéliques.
L’Eglise conciliaire semble connaître le même phénomène de division que la Réforme protestante. « L’unité dans la diversité » prônée par les conciliaires est une immense illusion.
Toutes les doctrines qui proviennent des hommes … finissent par apporter la discorde …
Seuls Dieu et Sa Parole … sont capables de nous Unir … en nous unissant à Lui …
Sans Dieu, nous ne pouvons RIEN faire ! … Le Christ nous a prévenu …
À lire, encore une fois, l’excellent texte de Mgr Vigano concernant les pressions subies par Benoît XVI.
L’Eglise vit son éclipse et est férocement attaquée de l’intérieur par les loges judéo-maçonniques qui l’ont infiltrée.
Bergoglio est la cerise sur le gâteau empoisonné !
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Pour mémoire, en français on appelle « antipape » quelqu’un élu alors qu’il y a déjà un pape. Or la démission du pape Benoît XVI le 11 février 2013, ayant été obtenue par la contrainte (mesures coercitives dont blocus financier mises en oeuvre par les Etats-Unis d’Amérique le 1er janvier et levées le 12 février), est invalide d’après le canon 332 (2° alinéa) du code canonique, donc le seul pape est Benoît.