Le jeu est souvent la première occupation des enfants, et quand à l’âge scolaire le chemin de l’école les en éloigne, il leur tarde de revenir à leurs amusements enfantins. Parfois, ils nous réclament de venir partager leurs jeux, ou bien au contraire, ils restent accrochés à leur petite maman  avec l’éternelle ritournelle : «  je m’ennuie ». Et là, dépitées, nos yeux contemplent les paniers de repassage qui nous attendent, la machine à étendre, et leurs mines désolées… Que faire ? Evidemment, tout dépend de notre train de retard ménager, de notre capacité à supporter l’éventuel désordre qui peut s’installer, mais malgré tout, tâchons parfois d’apprendre à laisser nos tâches matérielles de côté, afin de concentrer du temps aux jeux de nos enfants.

     Tout d’abord, parce que les jeux étant leur domaine, si nous les partageons nous nous intéressons à eux, à leurs intérêts et ainsi, nous faisons grandir leur confiance en nous, et leur besoin de sécurité affective. Ce sera aussi de bons souvenirs qu’ils conserveront, et une preuve d’amour dont ils auront souvenance.

Ensuite, certains enfants ont plus de difficultés que d’autres à s’occuper. Si nous lançons leurs jeux, leur apprenons à s’occuper en leur montrant comment jouer, ils pourront continuer sans notre présence, et développeront ainsi leur imagination. Un enfant doit aussi apprendre à jouer et s’occuper, et il a besoin d’un exemple. Pour les aînés, cet exemple sera souvent une démonstration effectuée par les parents : l’heure du thé à la dînette, le spectacle de marionnettes, l’accidents de petites voitures, les indiens et les cow-boys … Certes pour nous, mamans, ce temps est parfois un temps «  perdu » dans le travail ménager, mais nous ne regretterons pas d’avoir passé malgré tout un bon moment avec nos enfants, et nous serons heureuses de les voir jouer davantage et de manière plus construite. En jouant, les enfants apprennent beaucoup, et ce n’est pas une récente découverte que d’affirmer que par le jeu, l’enfant découvre le monde. Autrefois, les enfants gambadaient beaucoup plus librement dans la nature et apprenaient grâce au monde qui les entourait. Aujourd’hui nos enfants ont certainement davantage besoin de jeux qui leur permettent de découvrir le monde autrement, puisque malheureusement ils peuvent souvent moins profiter de la découverte de la nature. De plus, les grands parents qui, souvent habitaient près des parents, s’occupaient, apprenaient et jouaient avec leurs petits-enfants, et maintenant que nous sommes tous dispersés, nous avons, parents, plus de jeux et d’apprentissages à compenser.

Plus grands, les jeux de société, sont non seulement une réunion familiale, mais aussi un puissant moyen de découvrir les talents, les bons joueurs,  les mauvais, les caractères. Jouons aussi à des activités manuelles, à confectionner d’amusants repas, de belles créations.

Malgré tout, méfions-nous des enfants « accaparants » qui réclament d’heure en heure une nouvelle activité : il faut  que les enfants comprennent que notre devoir de mamans est composé de multiples tâches, et que les mamans  n’ont pas de cuisinière, lessiveuse et ménagères à leurs ordres. Apprenons à nos enfants que notre devoir nous appelle parfois à d’autres tâches, et que le devoir passe toujours en premier.

Peut-être, pouvons nous durant ces vacances, se ménager quelques plages horaires ou jours de la semaine, pour passer davantage de temps auprès de nos enfants ? Nous serons ravies de constater que loin de perdre du temps, nous avons construit plus de joie, d’amour et de confiance avec nos petits enfants.

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