Maram Susli a vingt-sept ans. Elle est d’origine syrienne, vit en Australie où elle prépare actuellement un diplôme de troisième cycle scientifique. « Syrian Girl » est son pseudonyme sur YouTube. Ses vidéos, suivies par plus de deux millions de fidèles, analysent la géopolitique du Moyen-Orient, et la situation de la Syrie en particulier. Maram dit être une patriote consternée de voir son pays natal détruit. La jeune femme avance plusieurs raisons pour expliquer la destruction de son pays par la coalition internationales.
La première raison qu’avance la jeune femme est l’indépendance de la banque centrale syrienne. La Syrie, selon Maram, a toujours refusé d’avoir une banque centrale sous le contrôle de la Banque des Réglements Internationaux. Cette entité, dont le siège est à Bâle en Suisse, définit la valeur de la devise d’un pays et son niveau d’endettement.. Notons qu’en Libye, une des premières mesures prise par l’OTAN lorsqu’il a pris le contrôle du pays a été de vassaliser la banque centrale libyenne qui était également encore indépendante.
La deuxième raison serait que la Syrie n’a jamais emprunté au Fonds Monétaire International (FMI) et n’est donc pas endettée auprès des lobbys financiers qui contrôlent le FMI. La Syrie a préféré contracter dette auprès de son allié russe. Notons, là encore, qu’une des premières mesures prise par le président égyptien Mohamed Morsi, à peine arrivé au pouvoir, avait été d’endetter l’Égypte à hauteur de 4,8 milliards de dollars envers le FMI. Maram Susli s’en étonne de la part d’un musulman fondamentaliste, alors que l’Islam rejette le prêt avec intérêt.
N’étant pas endettée auprès du FMI, la Syrie aurait donc, selon mademoiselle Susli, pu maintenir sa liberté de parole à l’international, notamment concernant les questions palestiniennes, libyenne et irakienne.
Dans la même logique, la Syrie aurait refusé l’utilisation d’aliments génétiquement modifiés, comme ceux que proposent la firme Monsanto, sur son territoire. Cette disposition avait été également prise par l’Irak. Le gouvernement américain, en prenant le contrôle de Bagdad, a fait changer la constitution et interdit aux agriculteurs irakiens de stocker leurs semences. Selon Maram Susli, le contrôle des ressources alimentaires est employé par le Nouvel Ordre mondial pour amener tous les pays sous son contrôle.
La Syrie aurait, d’une manière générale, farouchement préservé ses entreprises nationales, privilégiant sa propre production. Coca-Cola, et d’autres sociétés américaines notamment, étaient jusqu’il y a quelques années, interdites en Syrie. Les portes de l’économie syrienne restent encore relativement fermées à l’intrusion des sociétés étrangères.
Enfin et surtout, la Syrie d’avant-guerre aurait découvert du gaz naturel au large de ses côtes. Un nouveau gazoduc, passant par l’Iran, l’Irak et la Syrie, était en projet à destination de l’Europe. Ce projet aurait été, selon Maram Susli, une concurrence sérieuse au pipeline qui passe déjà par Israël. En imposant le passage du pétrole par Israël, le Nouvel Ordre mondial ferait d’Israël, selon la blogueuse australienne, une plaque tournante pour l’acheminement du pétrole entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique.
Sources : http://www.dailymail.co.uk/news/article-2801099/meet-syrian-girl-internet-sensation-dismissed-middle-eastern-kim-kardashian-fearlessly-posts-views-isis-al-assad-conflict-destroying-homeland.html et YouTube.
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