Une semaine après l’incendie dans la cathédrale de Nantes, le bénévole rwandais du diocèse, qui avait été placé en garde à vue le 18 juillet, juste après l’incendie, avant d’être relâché, est passé aux aveux.
De nouveaux éléments, notamment fournis par le laboratoire de la préfecture de police de Paris, ont permis de relever des incohérences dans son discours. Placé en détention provisoire, l’homme a fini, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, par avouer avoir allumé les trois feux dans la cathédrale. « Mon client a coopéré », a affirmé au quotidien son avocat, Quentin Chabert. « Il regrette amèrement les faits et évoquer cela a été pour lui une libération. Mon client est aujourd’hui rongé par le remords et dépassé par l’ampleur qu’ont pris les événements. »
Il est mis en examen pour « destructions et dégradations par incendie », a annoncé le procureur de la République de Nantes, le 26 juillet. « Il a reconnu dans la nuit devant le juge avoir allumé les trois foyers de l’incendie de la cathédrale », a-t-il précisé à Ouest-France et il encourt pour ce délit « une peine de 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende ». Ce Rwandais tentait de régulariser sa situation en demandant sa naturalisation. Son visa n’ayant pas été renouvelé, son « obligation de quitter le territoire français était établie », a précisé le procureur de la République. Il avait aussi envoyé un e-mail « aux autorités administratives, dans lequel il se plaignait fortement de sa situation. »
Le mis en examen est un « Rwandais, venu se réfugier en France il y a quelques années », avait expliqué la semaine dernière à l’AFP le recteur de la cathédrale de Nantes, le père Hubert Champenois. Il le connaissait « depuis quatre ou cinq ans ». « J’ai confiance en lui comme en tous les collaborateurs », avait-il expliqué à l’AFP.
Ce bénévole avait, avec d’autres, la responsabilité de la sécurité de l’édifice religieux et avait été chargé de sa fermeture la veille de l’incendie.
Au-delà des faits criminels d’incendie, cette affaire souligne l’incurie du gouvernement de Macron et son irresponsabilité, et celle du diocèse concerné. En effet, l’alerte avait été donnée le 18 juillet vers 7h45 par des passants qui avaient vu des flammes sortant de la cathédrale. Il a fallu environ deux heures aux sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu qui a notamment détruit un tableau d’Hippolyte Flandrin du XIXe siècle et le grand orgue. Un an après l’incendie dévastateur de la cathédrale de Paris, dont l’enquête piétine allégrement, les grands monuments historiques comme nos cathédrales n’ont donc toujours pas d’alarme incendie. Plus grave, leur sécurité est laissée entre les mains de clandestins qui font l’objet de mesures d’expulsion du territoire français !
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !