A l’occasion de son interview du 14 juillet, François Hollande est revenu sur le droit de vote des étrangers aux élections locales, un sujet auquel il semblait avoir renoncé mais pas tant que ça apparemment: « Peut-on comprendre que des gens qui sont là depuis vingt ans, trente ans, ne puissent pas voter? Je ne renonce pas à ce que des majorités se constituent. « Il veut seulement se donner plus de temps et ne l’envisagerait que pour 2016, dans l’objectif d’obtenir un consensus. Il faudrait pour cela que le Parlement et le Sénat l’adoptent et qu’il ait une majorité de trois cinquièmes au Congrès réuni à Versailles. C’est donc loin d’être passé.
Hollande compte sur une amélioration du climat social et politique pour rendre le projet acceptable aux Français mais cela reste bien hypothétique. L’UMP et le FN ont déjà affirmé leur opposition au droit de vote des étrangers et la proposition est loin d’être acceptée par tous au sein de la majorité. Quant à l’électorat traditionnel d’origine immigrée, il ne cesse de se détourner du PS depuis les dernières élections. Cette annonce ressemble plus à de la provocation. Tout cela reste malgré tout assez vague quand on voit les autre réformes sociétales et institutionnelles qu’il a annoncées dans ce même interview.
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