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Pour la liberté !

Ce texte est une tribune libre.

Cela signifie que MPI ne partage pas l'intégralité de ce qui est dit,

mais estime qu'il est intéressant de le porter à la connaissance de ses lecteurs.

Telle est la devise avec laquelle plusieurs organisations et partis politiques appellent les Français à manifester contre le délire de la Dictature Sanitaire. Certes, l’intention est noble, mais le mot liberté ne veut plus rien dire depuis 1789.

Comment est-ce possible qu’un principe comme celui de liberté change de sens ou plutôt se vide de sens du jour au lendemain, à savoir, à partir du maudit jour du 14 Juillet de 1789? Comment est-ce possible que pendant dix-huit siècles le mot liberté soit synonyme de l’amour envers Dieu et qu’il devienne synonyme de la haine envers Dieu à partir de 1789 ?

La Révolution Française créa surtout un traumatisme conceptuel et identitaire. Conceptuel car cet événement luciférien s’attaqua non seulement à Dieu et à son lieutenant, le roi, mais aussi à ses principes dont la liberté tout en imposant une dictature idéologique forgée de façon illégale à travers la boucherie des chrétiens. Et traumatisme identitaire car elle dénatura l’homme, en le séparant de son Créateur et en donnant naissance au soi-disant l’homme fait Dieu. Et ce sont ces deux aspects qu’on va analyser dans cet article afin qu’on puisse répondre à notre question. Pour autant, on va étudier dans un premier temps le sens du mot liberté avant la Révolution Française et après tout en réfléchissant au rôle de l’homme de Dieu dans la défense de ce principe avant la Révolution et au rôle de l’homme fait Dieu après la Révolution.

Liberté – amour de Dieu

Le principe de liberté tel qu’on le connaît jusqu’à la Révolution Française remonte aux temps de Jésus-Christ. C’est Lui le symbole de liberté car Il décide librement de sacrifier sa vie pour sauver l’homme. Dans ce sens, l’Évangile selon saint Jean nous dit que « Si le Fils vous libère, vous serez libres » (Jean 6 :36).  Libres de quoi ? Saint Paul en désignant le Christ comme source de cet Évangile, affirme : « Il n’y a pas de différence : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné à être par son sang expiatoire une victime expiatoire pour ceux qui y croiraient » (Romains 3 :21 – 25a).  Cette idée de liberté consisterait dans le fait que Notre Seigneur, Jésus-Christ, à travers son sacrifice, nous libère de nos péchés et, pour autant, de l’Enfer, car sa mort crée des canaux de grâce ou des instruments connus sous le nom des sacrements que le pécheur doit mettre en place pour obtenir le salut de son âme. La liberté représente ainsi la libération du Mal, du péché. Et tout comme le Créateur a donné la vie librement pour sauver sa créature, de la même façon l’enfant doit suivre l’exemple de son Père. Cet épisode nous démontre que l’amour est intrinsèquement lié à l’idée de liberté car on ne peut pas aimer si on ne choisit pas de le faire en pleine liberté.

Cette preuve d’amour du Père spirituel envers son enfant et vice-versa scella ce principe de liberté jusqu’en 1789 tel que le témoigne non seulement l’Acte des Apôtres, mais aussi l’histoire de l’humanité.

Dès les premiers temps de la Chrétienté, le mot liberté commence à se forger à travers les preuves de sacrifice que les créatures firent pour leur Créateur. Dans ce sens, Saint Pierre et Saint Paul furent tués par les romains sous les ordres de l’empereur Néron alors que Saint Laurent fut effectivement rôti sur un gril après avoir été déchiré à coups de fouets. Un sort pareil subit Sainte Julienne de Nicomédie qui, n’acceptant pas de se marier à un homme païen fut déshabillée en public et bouillie dans un bain de plomb fondu.

C’est dans ce contexte de persécution de la liberté que la figure du martyre fit son apparition car le chrétien préféra rester libre pour aimer le Christ. Ce sacrifice au nom de la liberté fut considéré par Saint Augustin « le meilleur don que Dieu puisse faire aux siens ». Et les paroles de l’écrivain latin Tertullien définissent le mieux ce concept de liberté : « Nous, nous sommes libres car nous avons décidé librement de mourir pour Lui tandis que vous, vous nous tuez car vous êtes les esclaves de votre propre haine »[1].

Ce même principe de liberté et d’amour envers Dieu guida les chevaliers (la future noblesse) au Moyen Âge à défendre l’Europe Chrétienne ainsi que la Terre Sainte de l’invasion musulmane.

Rappelons-nous dans ce sens l’origine de la chevalerie (qui plus tard se transforma en noblesse) confirmée par Aristote : « la vraie noblesse est théologale car elle descend du divin, en s’éloignant de tout ce qui est animalesque ». Au Moyen Âge une grande partie de la littérature se dédia à mettre en exergue les qualités du chevalier en reprenant cette même idée d’Aristote : «Un bon Chevalier doit être un bon Chrétien. Il peut démontrer sa noblesse seulement à travers l’exercice de la vertu … sachant, par ailleurs, que c’est la Religion Catholique la seule qui possède la parfaite vertu »[2]. Pour autant, une relation intrinsèque prend naissance entre vertus chrétiennes et chevalerie, relation scellée par le processus de christianisation de la chevalerie entamé par l’Église Catholique au XIe et XIIe siècle. Avant de relater cela il convient de rappeler que jusqu’au XIe siècle, la chevalerie était considérée par Saint Bernard ainsi que  par les observateurs de l’époque une « caste efféminée et très peu virile car elle n’avait pas les vertus théologales»[3]. Et c’est à cause de ce manque de virilité que l’Église Catholique décide de civiliser la chevalerie en entamant son processus de christianisation. Dans ce sens, c’est surtout la cérémonie d’adoubement du chevalier qui consistait dans « l’extension du Royaume du Christ au royaume des hommes à travers de l’épée en forme de croix »[4] qui reflète le mieux ce processus : « Nous donnons au chevalier l’épée en forme de croix afin que, tout comme notre Seigneur, Jésus-Christ, vaincra la mort sur la croix, de la même façon, le chevalier vainque et détruise l’ennemi de la croix à travers l’épée »[5]. Et c’est à partir de ce moment que la chevalerie commence à se cimenter comme l’un des pillons les plus importants de la société médiévale en devenant quelques siècles plus tard ce qu’on connaîtra sous le nom de noblesse d’épée.

Il nous a semblé pertinent  de faire une parenthèse pour présenter la généalogie de la chevalerie afin qu’on puisse mieux discerner les qualités des hommes de Dieu qui ont lutté pour ce principe de liberté, ces qualités qui se traduisaient par virilité et vertu.

Souvenons-nous, dans ce sens, des fameuses croisades dont le seul et unique but était de défendre Dieu contre l’islam. La Terre Sainte était occupée par les musulmans et la vénération des lieux saints n’était plus possible pour les pèlerins non-armés. Saint Bernard disait à propos des musulmans, qui étaient considérés des païens étant donné qu’à cet époque tous les non-convertis au christianisme portaient ce nom, : « Le Démon a suscité cette race de païens, ces enfants pervers que le courage des chrétiens a trop longtemps supporté … au lieu d’écraser du talon la bête venimeuse ». Par ailleurs, il décrit avec ces mots cette attaque envers Dieu : « Les ennemis de la Croix se disposent à profaner les lieux consacrés par le sang du Christ ! » Saint Bernard prêcha la croisade car prêcher la croisade c’était prêcher la Croix. Et c’est grâce à ses lettres et prédications que ce grand Saint put écrire au Pape les paroles suivantes : « Les villages et les bourgs sont déserts. Vous trouveriez difficilement un homme contre sept femmes. On ne voit partout que des veuves dont les maris sont encore vivants ».

Souvenons-nous aussi de la croisade qui eut lieu en Espagne pendant huit siècles contre l’invasion musulmane. Les nobles espagnoles sacrifièrent leur vie au nom de la libération de la Chrétienté de l’islam. N’oublions pas à cet égard que c’est la Vierge Marie même qui apparut dans une grotte à Covadonga en Asturies au roi Pélage, en garantissant ainsi sa victoire contre les musulmans. Elle porte le nom de Vierge de Covadonga.

Rajoutons à cela que si ces hommes de Dieu – ces chevaliers –  n’avaient pas lutté pour la liberté, nous aurions parlé l’arabe à Madrid et à Paris depuis longtemps.

Souvenons-nous aussi de la virilité et de l’amour de Dieu dont fit preuve Sainte Jeanne d’Arc qui au nom de la liberté se mit à la tête des armées pour libérer la France – ce royaume de Dieu – de l’invasion anglaise. Au nom de cette même liberté, la grande reine, Catherine de Médicis, prit des mesures contre les hérétiques (les protestants) qui avaient envahi la France tout en  suivant les conseils que Saint Bernard avait donné quelques siècles avant : « Ces hérétiques, on ne les convainc pas par des raisonnements car ils ne les comprennent pas, on ne peut les fléchir par la persuasion car ils sont endurcis ». Oh, comme résonnent ces mots à partir de la Révolution Française car ces même hérétiques  commencèrent peu à peu à être tolérés par les derniers capétiens influencés par les idées meurtrières des Encyclopédistes, de Voltaire, de d’Holchbach ou de Rousseau, etc.

Souvenons-nous des hommes de Dieu qui ont lutté pour la liberté en défendant le trône et l’autel en France pendant le régicide et le déicide que représenta la Révolution Française  et qui s’exporta dans le reste des pays européens chrétiens et monarchistes. Ces héros qui donnèrent leur dernière goutte de sang pour Dieu et pour son lieutenant, le roi, le firent pour la liberté.  Dans ce sens, on va rappeler le sacrifice des prêtres réfractaires qui ne voulaient pas jurer fidélité au satanisme républicain, des aristocrates qui étaient discriminés pour l’honorable passé de leurs ancêtres ou des paysans dont l’amour de Dieu et de leur roi n’avait pas de limite. Or, tous ces braves gens ne se battaient pas pour leurs enfants, pour leurs femmes ou pour leurs besoins immédiats; au contraire, ils sacrifièrent tout pour Dieu et pour la loi de leurs ancêtres. Le premier sang versé dans ce sens fut celui d’un homme du Bas-Poitou qui se battit longtemps contre les gendarmes de la République. Au bout de vingt-deux coups d’épée reçus, les gendarmes eurent pitié de lui et lui crièrent Rend-toi, mais jusqu’à la dernière goutte de son sang il répondit Rendez-moi mon Dieu. Cet épisode unique enferma le cri de liberté qu’on aura du mal à entendre à partir du XIXe siècle.

Liberté – haine envers Dieu

À partir de la Révolution Française le concept de liberté devient un contresens. Les paroles d’un député de l’Assemblée Nationale corrobore cette affirmation: « Le changement le plus merveilleux qui jamais exista sur la terre fut celui de détruire non seulement les tyrans (le clergé, la noblesse et le roi), mais de réduire en poussière leurs propres imposteurs partout en France, c’est ça la vraie liberté »[6]. Et il rajoute : « le fanatisme (la religion catholique) a armé la Vendée avec les signes religieux, mais la liberté a ressuscité et le fanatisme a été exterminé »[7]. On voit comment le mot liberté devient synonyme d’extermination, d’anéantissement de tous ceux qui ne se soumettent pas à la loi de l’Homme fait Dieu.

Pour corroborer encore plus cette définition de la liberté après 1789, rappelons à cet égard, toutes les boucheries que l’homme de la Révolution – l’Homme fait Dieu – fit à l’Homme de Dieu. Souvenons-nous des boucheries de prêtres du 1er et 2 septembre à Paris, des noyades de Nantes quand on déshabillait les prêtres réfractaires pour les marier civilement avec des filles avant de les noyer, autrement dit de les envoyer « au château d’eau »[8] comme disaient ironiquement les Hommes faits Dieu, de l’extermination des femmes, enfants, etc. par les colonnes infernales du général Westermann qui, avec son orgueil démesuré et rongé par la haine de Dieu, dit à l’Assemblée : «Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes, qui, au moins, pour celles-là, n’enfanterons plus de brigands. Je n’ai pas un seul prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé»[9]. Rappelons-nous de l’oligophrénie dont firent preuve les Hommes faits Dieu avec les dames aristocrates de l’époque et on rappelle à cet égard comment on a éventré du bas du ventre jusqu’à la poitrine l’amie de la reine Marie-Antoinette, la princesse de Lamballe, comment on a traîné son corps, on l’a souillé, comment on a porté sa tête au bout d’une pique.[10]

On voit bien que pour ces sujets qui habitaient la France et l’Europe après l’anéantissement de l’autel et le trône et qui se disaient républicains, la liberté perdait tout son sens. Pourquoi ? La réponse est assez simple, ils sont dénaturés, ils ne sont pas normaux. L’Homme est la créature de Dieu et il a été fait à son image, mais en voulant être Dieu et homme à la fois, il est sorti de la normalité. À cet égard, la sagesse chrétienne se plaisait à répéter : « Seigneur, levez-vous, que l’homme ne prévale pas» (Ps. 20 :9). C’est Lucifer le premier dénaturé car il veut se libérer de son Créateur pour être lui-même le Créateur, ce qu’on appelle couramment la déification de l’homme. C’est lui qui vide de sens ce mot liberté et il lui inculque le sens de libération de son Créateur et de ses enseignements, libération de l’esprit et d’attachement à sa chair. Et c’est exactement ce que feront toutes les hérésies qui se succédèrent après l’arrivée du Christianisme. Le gnosticisme renonça à la Bible décidant de l’interpréter à sa façon et prenant comme Dieu l’Être Suprême de la Kabbale qui devint le Dieu de la Révolution Française. Le protestantisme  fit la même chose en encourageant le sexe et le mariage entre nones et moines au nom de cette liberté entendu comme libération de Dieu alors que l’idéologie de la République appelée Laïcisme rendit la prostitution commencée par Luther légale à travers le mariage civil.

Liberté – aujourd’hui

Si avant la Révolution le mot liberté représentait l’incarnation de l’amour de Dieu, courage et surtout virilité, après le traumatisme social et identitaire qui vit le jour en 1789, le principe de liberté disparaîtra pour laisser la place à tout ce qui s’opposa au vrai principe : esclavage de ses propres passions, de sa chair, de sa haine envers Dieu.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

L’Homme moderne a oublié ces principes. Il a permis ou il a toléré (car c’est à la mode) que l’Europe chrétienne de ses ancêtres soit envahie par l’islam. Il a laissé construire des mosquées sur la terre de la fille aînée de l’Église, il a permis et continue de permettre l’assassinat des prêtres catholiques partout en France. Il a laissé ou il a toléré la légalisation des crimes des enfants à travers l’avortement, il a laissé la dictature sanitaire nous emprisonner au domicile et tuer des hommes en refusant de les recevoir à l’hôpital au nom de la peur. Ce même Homme moderne a permis que la liberté soit piétinée. Tous ces faits nous rappellent l’Homme dont Saint Bernard parla avant le processus de civilisation engendré par l’Église Catholique, à savoir un homme peu viril et, pour autant, efféminé.

Et comment réagit-il? Est-ce qu’il prêche la Croisade par sa bouche comme Saint Bernard? Non, Il manifeste tout simplement

Et pourquoi manifeste-il ? Il le fait pour ses besoins immédiats: pour la diminution de sa retraite ou pour l’augmentation du prix de l’essence. Il ne se bat plus pour des idéaux comme nos ancêtres. La citation du Duque de Tovar, don Alfonso de Figueroa y Melgar trouve ici toute sa place : « Un vrai homme se bat seulement au nom des valeurs absolues comme la liberté et non pas pour l’augmentation du prix de la patate »[11].

Luttez Messieurs et prenez l’exemple au moins des femmes de la Révolution Française, comme madame la marquise de la Rochejaquelein qui donna naissance a ses enfants en luttant contre les soldats armés de la République ou comme Sainte Jeanne d’Arc qui n’étant qu’un enfant se confronta à des milliers des soldats armés ! Luttez, luttez encore, luttez toujours pour la vraie liberté, celle des enfants de Dieu !

Catherine de TORQUEMADA

Notes de bas de page

[1] Tertullien, L’Apologétique, Paris, 1914.

[2] Luisa-María de Padilla, Manrique y Acuña, Comtesse d’Aranda, Lágrimas de la Nobleza, 1642, p. 114.

[3] Ramón Llull, Libro de la Orden de Caballería, Quinta parte, p. 65, http://www.biblioteca.org.ar/libros/89450.pdf.

[4] Idem.

[6] http://www.1789-1815.com/moniteur.htm

[7] http://www.1789-1815.com/moniteur.htm

[8] Alain Gérard, Vendée: Les Archives de l’extermination, 2013, p. 601.

[9] Jacques Crétineau-Joly, Histoire de la Vendée militaire, Tome II, Plon, 1865, p. 4.

[10] Francis Dallais, Marie-Antoinette L’Otage Sacrée, dans la revue Continuité, Pour la France et le Roi: Dieu Premier Servi, no.35, 1994, p. 11.

[11] Don Alfonso de Figueroa y Melgor, Duque de Tovar, Hidalguía, Honor, Hispanidad, Madrid, 1970, p. 77.

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