« Portugal : une église aux accents bergogliens », titre Golias qui, dans un article dithyrambique, dévoile l’évolution progressiste post-moderne de l’épiscopat portugais. L’hebdomadaire contestataire de toute tradition rattache ces innovations inventées par certains évêques lusitaniens à « l’audace » qui est « encouragée » par « l’évêque de Rome expliquant à maintes reprises que les évêques devaient parler, faire des propositions, se montrer créatifs ».
Commençant par la nouvelle qui concerne un prêtre, père d’un enfant depuis quelques mois, le père Giselo Andrade, curé de Notre-Dame du Mont, Golias écrit :
« Ainsi, au Portugal, Mgr Cavaco Carrilho, évêque de Funchal (Madère), vient-il d’autoriser l’un de ses prêtres, père d’une petite fille depuis l’été dernier, à poursuivre son ministère tout en assumant sa paternité, ne le déchargeant que de sa charge curiale. A notre connaissance, il s’agit là d’une première dans l’histoire récente de l’Église. Il s’agit aussi d’une transgression salutaire, en l’espèce : quantité de communautés n’ont plus accès aux sacrements en raison de la raréfaction presbytérale ; se priver des prêtres pères ou conjoints est d’une grande absurdité dans le contexte actuel. Du reste, n’oublions qu’en novembre 2016, le pape argentin rendait visite à des prêtres mariés à Rome dans le cadre de ses actes de miséricorde, les derniers clôturant l’Année sainte extraordinaire. Beaucoup y virent un signe en faveur de l’assouplissement de la discipline ecclésiastique. »
C’est le cas de le dire pour Mgr Carrilho !
La suite de l’article s’intéresse aux orientations pastorales relatives aux « divorcés-remariés » :
« Du Portugal viennent aussi les orientations pastorales de l’archevêque de Braga et primat d’Hispanie, Mgr Ferreira da Costa Ortiga, lequel écrit à l’attention des divorcés remariés qu’ils décideront, en définitive, en conscience et devant Dieu, si oui ou non ils communieront. Les prêtres n’ont pas à « se substituer à la conscience des gens », selon lui… »
En juin 1978, lors d’une conférence donnée aux séminaristes d’Ecône, l’évêque fidèle à la Tradition, Mgr Lefebvre, s’exclamait :
« À quelle Église avons-nous affaire — moi je voudrai savoir —, si j’ai affaire à l’Église catholique, ou si j’ai affaire à une autre Église, à une Contre-Église, à une contrefaçon de l’Église ?… Or je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église et non pas à l’Église catholique. Pourquoi ? Parce-ce qu’ils n’enseignent plus la foi catholique. Ils ne défendent plus la foi catholique. Non seulement ils n’enseignent plus la foi catholique et ne défendent plus la foi catholique, mais ils enseignent autre chose, ils entraînent l’Église dans autre chose que l’Église catholique. Ce n’est plus l’Église catholique. Ils sont assis sur le siège de leurs prédécesseurs, tous ces cardinaux qui sont dans les congrégations et tous ces secrétaires qui sont dans ces congrégations ou à la secrétairerie d’État ; ils sont bien assis là où étaient leurs prédécesseurs, mais ils ne continuent pas leurs prédécesseurs. Ils n’ont plus la même foi, ni la même doctrine, ni la même morale même que leurs prédécesseurs. »
L’archevêque concluait à propos de son combat pour la sauvegarde de la doctrine de toujours :
« Nous sommes les plus obéissants à l’Église et à tout ce que l’Église a toujours enseigné, toujours voulu, mais pas à des hommes qui travaillent à la destruction de l’Église à l’intérieur de l’Église. L’ennemi est à l’intérieur de l’Église. Le Pape Pie X l’avait annoncé. La Salette l’avait annoncé. Fatima l’a annoncé. Tout a été annoncé de manière publique. On sait que l’ennemi va s’introduire à l’intérieur de l’Église. Eh bien, il y est ! Il y est !
Face à cette révolution doctrinale et morale qui se poursuit de manière ostentatoire sous le pontificat du pape François, le conseil de Mgr Lefebvre de rester éloigné de ces « hommes qui travaillent à la destruction de l’Église à l’intérieur de l’Église » est d’autant plus d’actualité...
Francesca de Villasmundo
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