Le réveil d’une Vierge
« La cloche matinale et résonne et t’appelle,
Vierge ; ne rêve plus un prestige effacé.
Éveille-toi, l’airain de la chapelle,
Plaintive Nataly, déjà s’est balancé.
C’est l’heure où chaque jour, soulevant ta paupière,
S’ouvrent tes yeux, cet asile des pleurs ;
Quand au pied des autels, près de tes jeunes sœurs,
Ta douce voix soupire une prière ;
Sur le marbre silencieux
Incline-toi, vierge timide ;
Dans un calme sacré, fais méditer les cieux
À ton âme pure et candide.
Oh ! ne rappelle pas un souvenir trompeur,
En déchirant le voile des mensonges :
Qu’échappée au séjour des songes,
Ton âme soit un ange au sein du Créateur !
Le monde te parut de loin comme un orage,
Tu l’évitas, comme un craintif agneau ;
Et de l’oubli sur sa funeste image
Le cloître qui t’enferme a posé le bandeau.
La cloche matinale et résonne et t’appelle,
Vierge ; ne rêve plus un prestige effacé.
Éveille-toi, l’airain de la chapelle,
Plaintive Nataly, déjà s’est balancé. »
Elisa Mercoeur
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !