Marqué par une adolescence martiniquaise et algérienne, Edwy Plenel a embrassé le trotskisme dans les rangs de la Ligue communiste révolutionnaire sans jamais s’en éloigner. Jouant sur les amitiés et les réseaux issus de la IVe Internationale, mais proche aussi de François Hollande (avec lequel il a signé un livre d’entretiens) ou de Dominique de Villepin, il conçoit la presse comme une arme politique de destruction massive au profit d’intérêts pas toujours clairement compréhensibles. Lui-même déclare : « L’antisémitisme, c’était le point central de la Ligue […] Les préoccupations de la Ligue font émerger des goys yiddischisés. » Pour son ami Nicolas Domenach, il « porte la Shoah sur le dos »… Sans doute investi d’une mission mémorielle, Edwy Plenel est récemment parti en croisade, via son site Mediapart, contre Réconciliation nationale, le parti créé par Alain Soral et Dieudonné. Il vient de signer Pour les musulmans, où se profile en réalité en arrière-plan, bien plus que la question de l’Islam, le grand retour des années trente et les « heures les plus sombres de notre histoire ».
« Le trotskisme comme expérience et comme héritage fait à jamais partie de mon identité, non pas comme un programme ou un projet, mais comme un état d’esprit, une vieille critique faite de décalage et d’acuités, de défaites et de fidélités. »
Edwy Plenel, Secrets de Jeunesse, Stock 2001
« Le métissage, ce n’est pas une fusion, l’addition d’un et d’un, la rencontre entre deux identités dans l’illusion de leurs puretés originelles, encore moins un croisement d’espèces et de genres où la biologie aura sa part. Non, le métissage, c’est une politique. Et, plus précisément, une politique de résistance. »
Edwy Plenel, La Découverte du Monde, Stock, 2002
« Il jouit dans notre petit groupe d’un crédit très étrange […] Je me surprends à m’enquérir de ce que “Edwy” pense de ceci, de ce qu’il dit de cela. »
Bernard-Henri Lévy, Le Lys et la Cendre, Grasset, 1996
« Il faudra tout de même qu’on sache qui est vraiment ce monsieur Plenel. […] Il parlera moins haut quand on saura qu’il travaille pour une puissance étrangère. »
François Mitterrand, cité par Pierre Péan et Philippe Cohen, La Face cachée du Monde, Mille et Une Nuits, 2003
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