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Phénix, le film dystopique qui annonce le monde d’après covidien

Les confinements, déconfinements, couvre-feux, lois d’urgence et martiales, règles de distanciation sociale, autorisations de sortie, pressions vaccinales, quarantaines et isolements, et autres dérives dictatoriales sont toujours en activité un peu partout sur la surface de la terre dans ce nouveau genre d’uniformisation mondiale terrifiante et un film nous prédit leur persistance dans toute leur logique tyrannique dans les années à venir.

On frémit rien qu’en regardant la bande-annonce, rejetant cette vision d’horreur comme impensable, tout en se demandant in petto si Phénix (Songbird en anglais) n’est pas le pâle reflet du « monde d’après » vanté par les technocrates froids, les messianistes fous et les politiciens véreux ?

Réalisé par Michael Bay, ce film apocalyptique a été tourné à Los Angeles pendant la période du premier confinement aux États-Unis au printemps 2020. Il raconte un futur proche, 2024 : le covid-23 sévit et les Etats-Unis en sont à leur 214e semaine de confinement.

« Nous sommes en 2024 et le monde est encore touché par la pandémie de Covid-19 suite à la mutation du SARS-CoV-2. Aux États-Unis, les personnes infectés sont arrachées de leurs domicile et envoyées de force dans des camps, surnommés les Q-Zones.

« À Los Angeles, Nico, un coursier immunisé contre le virus par lequel il a été infecté dans le passé, est en relation avec Sara Garcia, une jeune artiste confinée à son domicile et interdite de tout contact avec l’extérieur. Mais ils n’ont aucun contact physique et ils vivent leur amour par écran interposé. Lorsque Sara pense qu’elle a été infectée, Nico fait tout pour lui trouver une passe qui lui permettra d’éviter le centre de quarantaine. Quand Sara pense avoir été infectée, Nico décide de partir la sauver avant qu’elle ne soit envoyée dans un camp. »

Dans le film, la population est enfermée chez elle pour la quatrième année consécutive. Le gouvernement a pris des mesures extrêmes, excessives, dictatoriales. Les personnes infectées sont emmenées, par des unités des forces spéciales, les agents du Département de l’assainissement portant des combinaisons de protection contre les matières dangereuses et jetées dans des camps de quarantaine connus sous le nom de «Q-Zones ». Les tests de dépistage par application téléphonique sont obligatoires et un résultat positif signifie l’internement. Tout le monde se méfie de tout le monde, les personnes les plus riches – dont Piper (Demi Moore) et Mr. Griffin (Bradley Whitford) – sont retranchées dans leurs maisons transformées en bunkers, avec des systèmes de désinfection par rayons. Armée et police sont là pour faire respecter les règles de distanciation sociales et toutes les mesures dictatoriales prises pour « sauver des vies ». Les personnes dont l’infection est découverte sont arrachées à leur domicile.

Difficile de savoir si c’est un film de science-fiction ou d’anticipation « prophétique » ?  Les camps de quarantaine sont-ils si insolites alors qu’au Canada ou en Nouvelle-Zélande les personnes positives au covid-19 sont isolées dans des structures, souvent vétustes, mises en place par les autorités ? N’a-t-on pas vu sur tous les écrans des chaines d’information des agents d’assainissement portant des combinaisons tout droit sorties d’ailleurs des films des années 70’ ? L’armée, avec ses chars, ses fusils d’assaut et ses tenues camouflées, n’a-t-elle pas été réquisitionnée au Chili, aux Philippines, en Chine, même dans nos bons vieux pays européens démocratiques pour empêcher les gens de sortir de chez eux en période de confinement ? Et un technocrate de l’OMS, le docteur Micheal Ryan, directeur exécutif chargé du programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, n’a-t-il pas expliqué très sérieusement en mars 2020 qu’il fallait aller voir dans les familles pour trouver les personnes qui pourraient être malades [du coronavirus, ndlr]» avant d’ajouter : « Nous recommandons que tous les cas suspects soient testés, isolés dans une structure médicale appropriée. […] Dans l’idéal, cette quarantaine doit se passer en dehors de la maison/du foyer et c’est pour cette raison que si une personne est malade, il y a une chance pour qu’elle ait infecté sa famille. » Des enfants ne sont-ils pas en isolement, séparés de leurs parents et attachés à leur lit à Hong Kong ? 

Le réalisateur n’a pas eu à faire preuve de beaucoup d’imagination pour inventer ce futur dystopique, ce Meilleur des Mondes post-covid-19, il lui a suffi de prendre exemple sur les directives dictatoriales prises par les divers gouvernements et d’en faire un pot-pourri pour décrire une situation déjà bien réelle… En résumé, pas besoin d’aller voir le film, la réalité actuelle n’est pas bien éloignée loin de cette fiction virtuelle…

Francesca de Villasmundo

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