Il n’était pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que la légalisation de l’euthanasie à l’origine tolérante et pleine de bonnes intentions aboutirait à toutes sortes de dérives. Comme en France à propos de l’avortement avec la loi Veil, les législations maintiennent toujours à l’origine une interdiction théorique mais « dépénalisent dans certains cas » puis dans tous les cas.

Les Pays Bas font figure de caricature sur le sujet. L’euthanasie des enfants y était interdite depuis 2002 ; mais était « dépénalisée » dans certains cas (Protocole de Groningen permettant d’euthanasier les enfants). Le massacre commença alors sournoisement ; puis les médecins s’étant mis hors la loi ne furent plus poursuivis. En 2011 ce fut alors la légalisation totale. Depuis les catégories de personnes pouvant « bénéficier » de l’euthanasie s’élargissent encore progressivement.

Le NL Times.nl du 11 février dernier nous donne une idée de cet élargissement à d’autres catégories de patients. Le Ministre néerlandais de la Santé nous apprend que 45 malades mentaux ont été euthanasiés en 2013 contre 14 en 2012.

Ces euthanasies seraient diligentées actuellement à la demande des patients eux-mêmes. Mais il est évident qu’une personne n’étant pas dans un état psychiatrique normal est incapable d’apprécier sereinement l’opportunité de mettre fin à ses propres jours ; le drame est que des médecins acceptent d’entrer dans ce système. Il existe une association du nom de Levenseindekliniek qui « aide » à orienter les personnes demandant l’euthanasie. Une psychiatre du nom de Carsten y sévit ; elle est l’exécutrice des hautes et basses œuvres du pays, comme jadis les bourreaux. Elle a déclaré qu’« elle ne trouve pas difficile de tuer ses patients parce qu’elle croit qu’elle rend heureux les gens ». L’opinion générale est que ce sont les médecins eux-mêmes qui « poussent à la roue »

Le résultat est qu’actuellement l’euthanasie aux Pays-Bas est devenue hors contrôle. La revue médicale mondialement connue The Lancet du 11 juillet dernier donne le chiffre de 4188 personnes euthanasiées l’an dernier ; chiffre auquel il faut ajouter de 20 à 23% d’euthanasies illégales non déclarées. Dans ces deux cas, il s’agit d’euthanasies dites actives consistant à injecter un produit mortel. Elles concernent 3 % des décès ; auquel il faut ajouter ce qui est appelé « la sédation profonde » qui consiste à mettre en perfusion des produits hypnotiques dont ont augmente les doses jusqu’à ce que mort s’ensuive. En 2010 cela concernait 12,3 % des décès. Au total c’est actuellement plus de 15 % de la population qui est euthanasiée. Super-luxe : il existe six unités mobiles qui viennent à domicile pratiquer les éliminations.

C’est ainsi que nous arrivons progressivement au programme Aktion T4 d’élimination des handicapés et malades mentaux par le régime hitlérien. Il débuta le 1er septembre par l’ordre d’Hitler au Dr Karl Brandt d’ « accorder une mort miséricordieuse » à ceux dont l’état était considéré comme incurable, les aliénés et les handicapés. Ce médecin après le procès de Nuremberg sera pendu le 2 juin 1948.

Bientôt dans notre pays, on donnera la Légion d’Honneur à ce type d’assassins ; comme on a décoré Mme Veil et Gisèle Halimi pour les remercier d’avoir initié en France le génocide des enfants non-nés par l’avortement.

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