Cela fait quelques mois déjà que Paul-Marie Coûteaux était en disgrâce auprès de Marine Le Pen et de son état-major. Mais cela n’empêchait pas l’ancien conseiller de Philippe Seguin (de 1993 à 1996) de se considérer encore et toujours comme une éminence grise de la présidente du Front National.
Candidat Rassemblement Bleu Marine dans le 6e arrondissement de Paris (4,8% des voix), Paul-Marie Coûteaux s’est répandu en tweets, dès lundi matin, pour proposer une alliance à NKM ! «On peut battre la gauche à Paris, mais c’est à NKM de faire un geste», écrivait-il dans un premier tweet. Suivi d’un second : «Au cas par cas, partout où cela est possible, la priorité: battre la gauche.»
Seul problème : Paul-Marie Coûteaux n’était absolument pas mandaté par le Front pour proposer une alliance à l’UMP. D’où une grosse colère de Marine Le Pen. Dont une partie de l’entourage suggère avec insistance que Coûteaux soit définitivement remercié et écarté.
Député européen de 1999 à 2009, d’abord du Rassemblement pour la France de Charles Pasqua, puis du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, Paul-Marie Coûteaux avait fondé en 2011 un micro-parti, Souveraineté, indépendances et libertés (SIEL), dans le but de négocier son retour en politique en comptant sur l’aide de Marine Le Pen. Mais au final, le courant qu’il prétendait incarner (mélange de chevènementisme et de gaullisme)auprès de Marine Le Pen sera représenté par Florian Philippot, plus jeune et plus habile. Son éviction était programmée. Seul l’intéressé ne s’en était pas aperçu.
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