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Patrick Buisson aime la terre de France et dénonce « Le temps des médiagogues »

livre-patrick-buissonSi vous ne l’avez déjà acheté et lu, alors courrez chez votre libraire et commandez sans délai « La cause du peuple » de Patrick Buisson. Avant d’ouvrir « L’histoire interdite de la Présidence de Sarkozy », essayez d’effacer de votre mémoire tout ce que les médias aux ordres – excusez le pléonasme ou la redondance induite – ont dit, écrit, menti sur l’auteur effectuant sans retenue un lavage de cerveau digne des meilleurs camps de rééducation vietminh !

C’est à partir de l’aphorisme, repris chez Mark Twain, que Patrick Buisson nous résume la totalité des convictions de Nicolas Sarkozy et de la « droite molle » : « Les gens de gauche inventent des idées nouvelles. Quand elles sont usées, la droite les adopte. »

Refusant la mondialisation que fausse droite et vraie gauche veulent nous imposer, il préfère « le village coutumier » au « village planétaire » et écrit de façon poignante que « personne n’échappe totalement à la marque des origines, à l’imprégnation de l’enfance et à la contagion des paysages. Le bonheur est dans le pré, pas dans le terrain vague, ni dans la ville-monde ou dans un openfield ouvert à tous les vents. Encore moins dans la socialité de synthèse des pseudos-réseaux sociaux, refuges pour zombies au regard rivé sur les écrans, mais oublieux des étoiles. […] Voici que, contre toute attente, la terre, l’attachement au territoire reprend place dans l’imaginaire politique et affectif des Français.  Voici que les « prolos », les « péquenauds », les « ploucs » et autres « bouseux », toutes les figures moquées et méprisées conjointement par le turbo-capitalisme et la gauche kérozène renouent avec les vertus de la solidarité communautaire, se réapproprient l’art de vivre qui constituait encore, dans un passé pas si lointain, le seul et authentique « capital des pauvres », avant que l’assommoir de la culture mainstream ne s’emploie à les éradiquer. »

Après avoir rappelé que « l’autorité politique ne constitue pas un dominium, un droit de propriété rapporté à un individu, mais un ministerium, un office exercé au nom de tous »,  il cite en appui de cette doctrine saint Thomas d’Aquin et Louis XIV. Le premier, dans son Commentaire du livre de la politique d’Aristote, déclare qu’« au bien d’un seul, on ne doit pas sacrifier celui de la communauté : le bien commun est toujours plus divin que celui de l’individu ». Le second, le roi soleil, dans son Mémoire pour l’instruction du dauphin, rédigé en 1661, écrit : « Car, enfin, mon fils, nous devons considérer le bien de nos sujets bien plus que le nôtre propre. Il semble qu’ils fassent une partie de nous-mêmes, puisque nous sommes la tête, ils sont les membres. » A l‘évidence, nous sommes bien loin du narcissique vibrion élyséen où la personne a fini par l’emporter sur la fonction à cause du refus « d’incarner la place du sacré dans la société », oui, nous sommes à cent lieues de l’Aquinate pour qui « le pouvoir est un sacrifice, seul le service rendu fonde la légitimité » !

Nos gouvernants égocentristes et égotistes, qui crient à la démagogie à chaque fois que l’on ose s’adresser directement au peuple et qui méprisent rien tant que le « populisme », sont devenus de fervents adeptes du gouverner en petit comité que Patrick Buisson regroupe sous le néologisme de « médiagogues ».

« Présenté autrefois comme le pire ennemi de la démocratie, le démagogue est désormais supplanté  dans ce rôle par le médiagogue qui opère, quant à lui, un véritable détournement de la souveraineté du peuple en s’auto-instituant comme chambre d’appel du suffrage universel. Contrairement au démagogue, le médiagogue est l’agent exécutif des ploutocrates. Là où le premier exploite l’instinct et la flagrance du bon sens, le second instrumentalise l’émotion et les bons sentiments pour tenter d’imposer son point de vue à la majorité. Adrénaline et moraline sont les deux substances que secrète la machine médiatique afin de produire de l’hébétude et de fabriquer du consentement ».

Et c’est ainsi, qu’insidieusement, les médias ont rempli le rôle qui leur est assigné en « postdémocratie » : « tracer une ligne de démarcation entre la pensée proscrite et la pensée autorisée ». Nous avons donc troqué « les chaines de l’esclavage contre les ficelles de la marionnette » et nous sommes devenus les adeptes, inconscients mais inconditionnels, de la tyrannie de l’émotion qui, comme dans un torrent de passions « emporte avec lui la moindre réflexion rationnelle ».

« Celui, écrit Buisson, qui reçoit sans filtre et sans recul l’énorme production médiatique mise au service de la déréalisation du réel dans la suite des attentats des 7 et 8 janvier 2015 finit immanquablement noyé. » Quid alors de la responsabilité des politiques, droite et gauche confondues ? « Dans un tel système, l’ordre émotionnel qui en résulte s’avère d’un bien meilleur rapport que toutes les anciennes formes de la domination. En médiacratie, ce sont les images qui gouvernent  et décident de ce que nous devons penser et faire. On le verra avec l’instrumentalisation massive, à l’automne 2015, de la photo représentant le corps d’Alyan, l’enfant kurde échoué sur une plage de Turquie qui eut pour effet de rabattre la question politique de l’accueil des réfugiés vers le domaine exclusif de la morale. C’est désormais la règle d’or des médiagogues : rien ne doit plus échapper à l’hégémonie du sentiment ».

Chers lecteurs de MPI, nous nous honorons de vous livrer des informations que d’aucuns voudraient taire ou transformer en sentimentalisme accusateur ou victimaire. Cela nous crée de nobles obligations mais aussi des attaques odieuses.

Nous sommes fiers d’être, avec Patrick Buisson, les petits grains de sable qui sont entrain d’enrayer la toute puissante machine diabolique qui cherche  à faire disparaître les nations et en particulier notre patrie la France. Le livre de notre confrère, qui n’a rien d’un brulot revanchard  mais qui, au contraire,  est un profond ouvrage de doctrine politique, peut nous aider à comprendre et à réagir. Même si nous ne sommes pas d’accord avec tout ce qui y est écrit, il convient d’urgence d’acheter « La cause du peuple » (1)

Ludovic CENSIER

La cause du peuple – Editions Perrin – 21.90 €

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