« Qui est mon prochain ? » Telle est la question à laquelle répond le pape François, de la fenêtre du Palais Apostolique qui donne sur la place Saint-Pierre, lors de l’Angélus de dimanche 10 juillet 2016. En revenant encore une fois sur les migrants et leur accueil inconditionnel.
« Dieu est dans les réfugiés que tous veulent chasser. » C’est le message qu’il veut faire passer au monde en faisant de notre premier prochain le plus lointain. Dans sa catéchèse dominicale, tournée comme presque toujours, sur l’aspect sociétal de la vie humaine, c’est à partir de la parabole du bon Samaritain que Jorge Maria Bergoglio se lance dans une réflexion sur le thème du prochain. Pour mieux faire avaliser par les catholiques européens l’invasion de leur territoire et la disparition de leur civilisation !
« Qui est mon prochain ? Qui dois-je aimer comme moi-même ? Mes parents ? Mes concitoyens ? Ceux de ma propre religion ?… Qui est mon prochain ? »
Pour l’actuel détenteur du trône pétrinien, la réponse de Jésus nous enseigne
« à ne pas cataloguer les autres pour décider qui est mon prochain et qui ne l’est pas. Il dépend de moi d’être ou ne pas être le prochain de la personne que je rencontre et qui a besoin d’aide, même si elle est étrangère et peut-être hostile »,
continue François.
« Demandons-nous : notre foi est-elle féconde ? Notre foi produit-elle des œuvres bonnes ? Je me fais prochain ou je passe seulement à côté ? Je suis de ceux qui sélectionne les gens selon mon plaisir ? Ces demandes il est bon de nous les poser souvent parce qu’à la fin nous serons jugés sur les œuvres de miséricorde. Le Seigneur pourra nous dire : Mais toi, te souviens-tu de cette fois sur la route entre Jérusalem et Jéricho ? cet homme à moitié mort, c’était moi. Te souviens-tu ? Cet enfant affamé, c’était moi ? Te souviens -tu ? Ce migrant que beaucoup veulent chasser c’était moi? »
Et voilà ! Après quelques paroles d’auto-culpabilisation des catholiques, la stigmatisation, images sentimentales à l’appui, -l’enfant affamé fera toujours pleurer dans les chaumières!-, des opposants à l’invasion migratoire au nom d’une solidarité universelle envers tous les hommes, horizontale, sans hiérarchie dans l’amour du prochain.
Jésus donne bien ce commandement de la charité à ses apôtres : « Vous aimerez, leur dit-il, le Seigneur, votre Dieu, de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre esprit et de toute votre force; et vous aimerez, ajouta-t-il, votre prochain comme vous-même. »
Saint Thomas d’Aquin dans un commentaire sur ce précepte de la charité montre bien qu’il y a une hiérarchie et des règles dans cet amour du prochain.
Une hiérarchie : d’abord Dieu, le vrai Dieu, puis soi-même et ensuite son prochain, du plus proche au plus lointain. Et non le contraire. Pour reprendre une expression chère à Jean-Marie Le Pen :
« nous ne faisons qu’appliquer en politique ce qui est la règle élémentaire du bon sens et qui commence d’abord par appliquer ses propres devoirs vis-à-vis de soi-même et des siens. Je l’ai dit à plusieurs reprises, j’aime mieux mes filles que mes nièces, mes nièces que les cousines, mes cousines que mes voisins. Il en est de même en politique, j’aime mieux les Français. » ( Jean-Marie Le Pen, 13 mai 1984.)
Et comme on préfère d’abord sa famille et l’aider en priorité, un catholique doit aimer et aider en premier les autres catholiques et l’Église, un Français ces concitoyens, un Italien, les siens, un père de famille, sa femme et ses enfants, etc. Et non en premier l’africain musulman…
Et puis des règles : cet amour doit être tempéré par la justice et la sainteté c’est-à-dire qu’on ne peut aimer son prochain jusqu’à faire le mal pour lui.
Parmi les migrants que François encourage l’Occident à recevoir sans freins ni limites, il y a des faux et vrais réfugiés, des migrants économiques et des djihadistes dormant, des traîtres à leur patrie d’origine et des aspirants au matérialisme occidental, des enfants pour des réseaux criminels, mafieux et pédophiles, des femmes esclaves et des hommes polygames…Et un envahissement qui submerge le vieux continent au risque de faire disparaître les peuples européens, leurs traditions, leur religion et de susciter des guerres prochaines en Europe. L’accueil inconditionnel de tous ces clandestins si étrangers aux occidentaux et à la culture européenne produit bien des maux objectifs au détriment des nationaux et des Européens mais aussi au détriment des immigrés eux-mêmes.
Encore une fois le pape François, au lieu de s’appuyer sur l’enseignement traditionnel de l’Église catholique, se met à la remorque de l’esprit du monde qui a déformé le précepte de l’amour du prochain en une solidarité humanitariste universaliste qui rend chaque homme responsable de tous, « l’esprit de solidarité se traduit dans une détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun parce que nous sommes responsables de tous » écrira Jean-Paul II dans son encyclique « Sollicitudo rei socialis » (38-40), au nom des Droits de l’homme, d’un socialisme chrétien, du concept révolutionnaire de « la civilisation de l’amour » lancé par Paul VI.
En fait, le pape François est bien un digne successeur de ses prédécesseurs conciliaires en promouvant, sous le prétexte qu’il faut aimer son prochain, une civilisation du vivre-ensemble faite de fraternité inter-religieuse et inter-ethnique et de citoyens du monde.
Francesco de Villasmundo
http://www.news.va/fr/news/angelus-le-pape-invite-a-ne-pas-decider-qui-est-mo
http://archives.fsspx.org/fr/st-thomas-daquin-les-deux-preceptes-de-la-charite
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