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La nouvelle église arc-en-ciel : François, et son oui aux bénédictions des couples « gay »

Synode sur la synodalité : la réponse dun pape François aux dubia
Synode sur la synodalité : la réponse dun pape François aux dubia

Cinq évêques conservateurs, à la veille du synode sur la synodalité, ont adressé leurs dubia au pape François, qui portent essentiellement sur trois questions : la bénédiction des couples homosexuels, l’ordination des femmes au sacerdoce et l’absolution sacramentelle donnée à tous et toujours, sans conditions. Jorge Maria Bergoglio leur a répondu, une réponse qui ne peut engager l’Eglise catholique mais qui s’inscrit bien, quoi qu’en disent ces évêques conservateurs, dans la ligne évolutionniste ouverte par le concile Vatican II il y a 60 ans.

A l’occasion du prochain synode, cinq dubia ont été adressés au pape François et au préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi

Comme lors du synode sur la Famille et la publication d’Amoris Laetitia, les ouvertures en germe dans le synode sur la Synodalité qui s’ouvre à Rome ce 4 octobre inquiètent l’aile conservatrice de l’Eglise conciliaire. Cinq évêques conservateurs, l’Allemand Walter Brandmüller, l’Américain Raymond Leo Burke, le Mexicain Juan Sandoval Íñiguez, le Guinéen Robert Sarah et le Chinois Joseph Zen Ze-Kiun, ont envoyé, le 10 juillet dernier, leur dubia, reformulés de manière plus rigoureuse afin que la réponse ne puisse être que « oui » ou « non », au pape François et au préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi.

Le but de ces cinq dubia : la clarification « fondée sur la doctrine et la discipline pérennes de l’Église » de quelques points centraux de ce synode qui s’annonce très gay-friendly et féministe, concernant la bénédiction des couples homosexuels, l’ordination des femmes au sacerdoce et l’absolution sacramentelle donnée à tous et toujours, sans conditions.

Sur le site officiel du Saint-Siège a été publié un document à en-tête du dicastère pour la doctrine de la foi du 25 septembre 2023, dans lequel le préfet Víctor Manuel Fernández écrit à François après avoir reçu sa réponse du 11 juillet à la première version des dubia. Le nouveau cardinal demande l’autorisation de citer quelques passages de ces cinq réponses afin de fournir, écrit le prélat argentin, « une meilleure clarification des questions qui (…) sont soumises » à son dicastère.

La bénédiction des duos d’invertis et l’ordination des femmes au cœur des dubia

Dans cette lettre datée du 11 juillet dernier, et rendue publique hier 2 octobre, El papa argentin répond aux dubia : sur la bénédiction des duos d’invertis et l’ordination des femmes, il ouvre la porte en usant de la tactique du « en même temps » cher à Macron, manière subversive de créer la confusion dans les esprits.

A la première question, sur la possibilité ou non de réinterpréter la Révélation divine sur la base des changements culturels et anthropologiques en vogue, Jorge Maria Bergoglio répond que « les changements culturels et les nouveaux défis de l’histoire ne modifient pas la Révélation, mais peuvent nous inciter à rendre quelques aspects plus explicites de sa richesse débordante, qui offre toujours plus ».

Un « toujours plus » qui, selon la doctrine évolutionniste du révolutionnaire concile Vatican II, conduit à adapter la « pastorale » aux modes contemporaines, et donc à changer la doctrine. Hier, il fallait tolérer certaines pratiques contraceptives, avec Amoris laetitia la communion aux divorcés remariés, aujourd’hui il faut s’ouvrir à la culture gay.

El papa argentin ne ferme donc pas la porte à la possibilité d’une certaine forme de bénédiction ad hoc pour les duos d’invertis

La question de la bénédiction des couples de personnes homosexuelles, qui revêt depuis longtemps une grande actualité en Allemagne, est au centre du deuxième dubium exposé par les cinq cardinaux. Le Pape réitère dans sa réponse que le mariage est « une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants ». Cependant, François ajoute que « la prudence pastorale doit discerner de manière adéquate s’il existe des formes de bénédiction, demandées par une ou plusieurs personnes, qui ne véhiculent pas une conception erronée du mariage ». Une réponse que l’Argentin motive, affirmant que « quand vous demandez une bénédiction, vous exprimez une demande d’aide de Dieu, une supplication pour pouvoir vivre mieux, une confiance en un Père qui peut nous aider à vivre mieux ».

François ne ferme donc pas la porte à la possibilité d’une certaine forme de bénédiction ad hoc pour les duos d’invertis, le seul bémol qu’il pose étant que cette bénédiction ne doit pas générer de la confusion avec un mariage. Certainement une confusion qui est le cadet des soucis du lobby arc-en-ciel derrière cette ouverture. Quant à la proposition bergoglienne qu’une telle bénédiction pourrait aider ces personnes à vivre mieux selon la loi du Christ qui interdit pourtant de tel mode de vie, ce n’est donc qu’un mensonge éhonté, fruit de la doctrine relativiste à l’honneur dans le monde conciliaire.

La structure de l’Eglise remise en cause par le synode

La troisième question des cardinaux interrogeait le Pape sur la structure même du Synode, composé d’évêques mais aussi de laïcs ce qui implique une dissolution de l’autorité de l’Eglise enseignante sur l’Eglise enseignée. François ne répond pas à la question posée mais s’en prend, avec une pirouette intellectuelle, à ses interlocuteurs en soulignant comment « bien que vous reconnaissiez que l’autorité suprême et pleine de l’Église est exercée tant par le Pape en raison de sa charge (…) par ces questions elles-mêmes, vous démontrez votre besoin de participer, d’exprimer librement votre opinion et de collaborer, demandant ainsi une forme de « synodalité » dans l’exercice de mon ministère ».

Sans surprise, le pape noir qui n’aime pas la Tradition ne connait pas mieux les usages de l’Eglise : adresser un dubium, souvent sous forme de question, aux autorités supérieures, -dans le cas présent au pape lui-même-, qui sont censées apporter des réponses est une pratique courante de l’Eglise catholique à laquelle tout clerc peut avoir recours, et dont les archives vaticanes gardent de nombreuses traces. Cette possibilité de poser un dubium, sanctionnée par le droit canonique, n’a donc rien à voir avec un « besoin de participer, d’exprimer librement votre opinion et de collaborer, demandant ainsi une forme de « synodalité » dans l’exercice de mon ministère » comme la laisse penser, et c’est fort malhonnête, François.

L’ordination des femmes, un possible en devenir

Concernant l’un des sujets qui pourraient être discutés lors de la prochaine session du Synode, l’ordination des femmes, Bergoglio répond là-encore de manière équivoque. Après avoir rappelé définitivement « l’impossibilité de conférer l’ordination sacerdotale aux femmes il affirme immédiatement après « qu’une doctrine claire et faisant autorité sur la nature exacte d’une ‘déclaration définitive’ n’a pas encore été élaborée de manière exhaustive ».

Enfin, François ajoute que le « non » aux femmes prêtres « n’est pas une définition dogmatique » et qu’ « il peut faire l’objet d’études, comme dans le cas de la validité des ordinations dans la Communion anglicane ». Dans sa dernière réponse sur le sacrement de confession, le Pape cite Jean-Paul II pour affirmer que « nous ne devons pas demander aux fidèles des résolutions de correction trop précises et certaines, ce qui finit par être abstrait, voire narcissique, mais même la prévisibilité d’une nouvelle chute « n’affecte pas l’authenticité du propos » ». La question concernait la possibilité pour un pénitent d’être absous même s’il a refusé de prendre la résolution de ne plus commettre ce péché. Comme on le constate, le relativisme dont fait preuve François a comme père celui de Jean-Paul II…

« Cette fausse Église est en rupture toujours plus profonde avec l’Église catholique »

La publication des réponses bergoglienne sur des questions qui devraient faire partie du débat pèseront inévitablement lors du Synode d’octobre. Pourtant, rappelons que ces réponses, absolument anticatholiques, ne sont que l’expression de l’idéologie personnelle post-moderne, dissolvante et déconstructiviste de Jorge Maria Bergoglio, qui a ses racines dans le « cancer conciliaire » que fut le révolutionnaire et moderniste Vatican II, en rupture avec la Tradition de l’Eglise catholique.

Ainsi, ce synode sur la Synodalité voulu par le pape jésuite pourra « faire évoluer » la doctrine néo-protestante et néo-moderniste de la nouvelle Eglise conciliaire, comme la surnommait Mgr Lefebvre, sur tout un tas de sujets de moral, de discipline, sacramentel, liturgique, il ne pourra en rien changer la doctrine pérenne de la Sainte Eglise Catholique.

Cependant ce synode aura un mérite : rappeler aux fidèles désireux de protéger leur foi catholique qu’ils doivent rester éloignés de « cette fausse Église en rupture toujours plus profonde avec l’Église catholique » (Mgr Lefebvre, Lettre de Mgr Lefebvre à Mgr de Castro Mayer).

Francesca de Villasmundo

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