Avec Traditionis Custodes François veut la disparition de la messe tridentine
Non seulement la messe traditionnelle doit être exclue des églises paroissiales, mais certains sacrements (confession, baptême, mariage, extrême-onction) n’ont plus le droit d’être donnés avec le Rituel traditionnel.

« Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous les deux dans la fosse ? (Luc, 6,39)

Dans la lettre de Paix Liturgique numéro 948 du 24 juillet, Louis Renaudin affirme que la décision papale de publier Traditionis Custodes s’est appuyée sur une appréciation falsifiée de la situation :

Officiellement falsifiée, mais réellement très bien connue. Les instances romaines où ce sujet a été débattu (Secrétairerie d’État, Congrégation pour les Évêques, à l’époque du cardinal Ouellet, Congrégation pour le Clergé, à l’époque du cardinal Stella) étaient bien conscientes des progrès de la liturgie traditionnelle et estimaient qu’il fallait les arrêter quand il en était encore temps. Pour elles, la messe mettait en danger l’esprit du Concile. Et le texte de TC à ce sujet est clair : l’application et la survie de Summorum Pontificum mettait de ce fait l’unité de l’Église en danger, des groupes s’éloignant dangereusement de cette unité dans l’esprit de Vatican II. Mais dites-moi ou sont ces groupes ? De qui parle le pape ? Des Américains semble-t-il, fidèles et évêques très « restaurationnistes », et que Summorum Pontificum dynamisait. Le pape recevait sur son bureau des photos de célébrations traditionnelles par des évêques des États-Unis qui le mettaient hors de lui. Mgr Aupetit alors archevêque de Paris, un homme qui ne pouvait être considéré comme un amis de la tradition, avait déclaré aux fidèles de Notre-Dame du Travail à Paris, qui l’avaient rencontré dans la paroisse Saint-Dominique, dans le 14ème, à propos de cette accusation d’être considéré comme des dangers pour l’unité : « Tout cela n’est pas pour vous, mais a été écrit pour les Américains… »

La réalité est toute autre bien sûr et le but de Traditionis Custodes était bien, et est toujours bien, la destruction définitive et partout de la messe dite de saint Pie V, messe honnie par les tenants romains de cette messe bâtarde (1) refusée énergiquement par le fondateur de la FSSPX.

Après deux ans, Traditionis custodes démontre – par les faits – que la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X et les communautés amies (2) ne subissent aucun contre-coup, bien au contraire, dans son application in concreto.

Voici comment Louis Renaudin explique que la FSSPX continue son expansion malgré et même grâce à TC alors que les « communautés Ex-Ecclesia Dei » (sic) sont « piégées » (re-sic) :

Certes, la FSSPX porte une critique radicale du Concile, et il faut de ce point de vue reconnaître sa cohérence et sa constance, alors que les communautés Ex-Ecclesia Dei sont en somme piégées à cet égard par leur institutionnalisation. Mais je ne pense pas que la FSSPX ait été visée par TC, car elle est considérée à Rome comme étant « de l’extérieur ». Ce que visent TC et les documents subséquents c’est la diffusion « à l’intérieur », dans les paroisses ordinaires et dans les diocèses de la liturgie traditionnelle. Le pire pour les ennemis de la paix liturgique est le succès croissant de la célébration de la liturgie traditionnelle dans le monde avec un large soutien épiscopal en certains endroits, comme en Amérique. Il leur fallait dresser une digue contre une vague qui montait.

Mais, chers amis de Paix Liturgique, ce n’est pas vous faire injure de vous rappeler que la seule et unique façon de « dresser une digue contre une vague qui montait » (re-re-sic), c’est de rejeter une fois pour toutes et sans ambiguïtés ni compromis les folies liturgiques issues du Concile Vatican II.

Pourquoi acceptez-vous de continuer à vous laisser guider par des aveugles qui ont perdu la vue que seule la Foi donne ?

Malgré le titre façon méthode Coué de votre lettre « l’échec annoncé de Traditionis Custodes« , tant que vous naviguerez entre deux eaux, même avec la meilleure volonté du monde, vous risquerez la noyade à cause de l’application de TC.

Certes votre désir de « paix liturgique » est louable, mais vous voyez bien que l’adversaire ne l’est pas, lui, et que sa « paix » est celle du loup revêtu d’une peau de brebis (Mat. 7,15).

Source : Lettre n° 948 du 24 juillet de Paix Liturgique

Christian LASSALE

Notes de bas de page

(1) – « Et cela précisément parce que cette union voulue par les catholiques libéraux entre l’Eglise et la Révolution est une union adultère ! De cette union adultère ne peut venir que des bâtards. Et qui sont ces bâtards ? Ce sont nos rites. Le rite de la nouvelle messe est un rite bâtard. Les sacrements sont des sacrements bâtards.» (Mgr Marcel Lefebvre in sermon du 29 août 1976 à Lille)

(2) – Et les communautés amies qui refusent tout compromis avec la Rome conciliaire.

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