Selon trois personnes proches des pourparlers citées par le journal britannique, la proposition dans son ensemble a été discutée lundi par les négociateurs des deux pays et impliquerait le refus de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN, avec la promesse de ne pas accueillir de bases militaires étrangères sur son territoire. Kiev, cependant, aurait la « protection » d’alliés tels que les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Turquie.
La nature des garanties occidentales pour la sécurité ukrainienne, et le fait qu’elles soient acceptées par Moscou, pourrait s’avérer être « un obstacle majeur à tout accord », ainsi que le statut des territoires ukrainiens occupés par la Russie en 2014, souligne le Financial Times .
Comme l’a rapporté le conseiller du président Zelensky, Mykhailo Podolyak, au Financial Times, tout accord de paix doit inclure que « les troupes russes quittent de toute façon tout le territoire ukrainien », conquis après le début de l’invasion le 24 février, à savoir les régions du sud sur la Mer d’Azov et la mer Noire et les territoires à l’est et au nord de Kiev.
Sur ce point le désaccord est toujours présent : Moscou exige que l’Ukraine, comme condition de paix, reconnaisse formellement l’indépendance du Donbass, avec les républiques sécessionnistes de Donetsk et de Lougansk, effectivement séparé et occupé par les troupes régulières russes depuis le 22 février, et l’annexion de la Crimée. Là-dessus, Kiev n’entend pas céder, car ce serait comme accepter une mutilation de son propre territoire après un acte de force de l’ennemi. Mais elle ne ferme pas non plus la porte : l’indépendance des deux républiques sécessionnistes et l’annexion de la seconde feront l’objet d’une négociation séparée.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’il était trop tôt pour révéler un éventuel accord entre Moscou et Kiev pour résoudre le conflit en Ukraine. C’est ce qu’a rapporté l’agence de presse Ria Novosti, après le projet de plan cité par le Financial Times.
Peskov a déclaré mercredi aux journalistes que la neutralité de l’Ukraine basée sur le statut de l’Autriche ou de la Suède était une possibilité.
Dans l’après-midi, le conseiller du président Zelensky, Mykhailo Podolyak, a alors déclaré :
« Le Financial Times a publié un projet, qui représente la position de la partie russe. Rien de plus. L’Ukraine a ses propres positions. La seule chose que nous confirmons à ce stade est un cessez-le-feu, le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité d’un certain nombre de pays. »
A l’heure actuelle, les négociations continuent avec divers médiateurs, dont la Turquie d’Erdogan. De ces médiateurs, Macron, qui se pose en ‘chef de guerre’ pour éviter de s’investir dans la campagne électorale, est exclu… C’est un ‘chef de guerre’ d’opérette. Somme toute cela convient à l’acteur qu’il est et à sa ‘com’ à la Netflix. Pour la France, c’est une humiliation de plus, l’ère macronienne n’est pas glorieuse.
Francesca de Villasmundo
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