L’effondrement des valeurs du christianisme en Belgique se traduit bien sûr par la licence des mœurs. Résultat, un effondrement de la « santé sexuelle ». Entre 2002 et 2016 les chlamydias, grandes responsables des stérilités chez la femme, sont passées de 1.000 à 6.500 cas ; la syphilis éradiquée vers les années 1970 est passée de 46 cas à 940 cas. La gonorrhée (chaude-pisse) de 270 à 1.500 cas. Il y a lieu cependant de relativiser fortement ces chiffres qui en réalité sont bien plus élevés que ceux donnés présentement par le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE). Les deux dernières maladies citées se soignent par une dose unique d’antibiotiques ; quant aux chlamydias, elles peuvent passer inaperçues durant des années. Dans un contexte pareil on voit mal un généraliste faire signe au KCE pour inclure ses patients dans les statistiques. De plus les « hommes ayant des relations avec d’autres hommes n’en parlent pas avec leur généraliste… Ils craignent d’être jugés et discriminés et de devoir affronter un discours hétéronormé qui ne permet pas un échange constructif ». Allez savoir pourquoi… Bref il a été décidé de faire appel aux généralistes pour « briser le tabou de la santé sexuelle » dans la mesure où seulement 15 % de ces maladies sont diagnostiqués par eux. Ils vont donc recevoir un guide et même la possibilité de passer par un site internet anonyme permettant de prévenir les partenaires des personnes contaminées et les pousser au dépistage, à conditions bien sûr qu’elles soient connues par leur adresse internet. Évidemment il n’y est pas indiqué que le meilleur moyen de ne pas attraper ce genre de maladies consiste à ne pas s’y exposer.
Jean-Pierre Dickès
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