Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. (Mt. 16/18)
Bien chers Amis,
Il est indispensable de se rappeler ces paroles que Nôtre-Seigneur a prononcées à Banias, aux sources du Jourdain. Pourquoi, me direz-vous ? Parce que l’Eglise du Christ qui est l’Eglise catholique, apostolique et romaine, subit à notre époque une tempête comme elle n’en a jamais connue.
Tout est remis en question : l’institution de l’Eglise, son indéfectibilité, son infaillibilité, son mode de gouvernement, sa composition, et je ne parle pas des dogmes qu’elle professe.
Au point que nombre de ses enfants s’exclament comme les Apôtres, dans l’évangile de la tempête apaisée : « Seigneur, sauvez-nous, nous périssons ». Gagnés par le découragement, certains fidèles abandonnent toute pratique religieuse, d’autres quittent la barque de Pierre pour se précipiter dans le piège des sectes schismatiques ou hérétiques. Certains imaginent une église des purs, n’hésitant pas à s’appuyer, s’il le fallait, sur des paroles de saints canonisés, tandis que d’autres s’attachent à des coquilles de noix vides puisqu’il n’y a plus de pape, plus d’évêques et quasiment plus de prêtres depuis des lustres ou peut-être un survivant caché dans les caves du Vatican qui attendrait la fin de la crise…
« Seigneur, sauvez-nous, nous périssons ». Comme moi, bien chers amis, vous connaissez la réponse claire de Jésus : « Hommes de peu de foi » (Mt. 14/31).
Oui, bien chers amis, ceux qui ont en charge les rênes de l’Église, utilisent leur fonction pour mettre en place une révolution. Le synode sur la synodalité en est un exemple des plus flagrants. Alors que certains pseudo-conservateurs crient victoire parce que le pire a été évité – l’ordination des femmes au diaconat entre autres – ils semblent oublier le bouleversement qu’a décidé ce synode sur la synodalité, en matière de gouvernance de l’Église : « Le processus synodal a également contribué à revisiter les modalités d’exercice du ministère de l’évêque de Rome à la lumière de la synodalité » (n° 130).
Oui, cette révolution en tiare et chape, si chère à la franc-maçonnerie, se met en place pour rendre l’Église plus démocratique.
Alors que sa structure, conçue par Nôtre-Seigneur Jésus-Christ lui-même, est monarchique (= direction par un seul). Ce qui ne veut pas dire évidemment que l’Église soit une dictature, une tyrannie.
Que pouvons-nous faire face à ces attaques contre la structure même de l’Église ? Avant toute chose, il nous faut prier pour l’Église catholique. Et vous, chers parents, apprenez à vos enfants à aimer l’Église, à prier pour elle. Le faites-vous ?
Ensuite, et nous l’oublions trop souvent, par le baptême et l’adhésion à la foi catholique, nous appartenons à l’Église. Et par là-même, notre comportement personnel, le zèle, ou l’absence de zèle, pour notre sanctification a une conséquence directe sur l’Église. Oui, chacun d’entre nous peut embellir ou ternir l’Église par le respect, ou non, des commandements. « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 14/15). Aussi, au lieu de rendre comme seuls responsables de la crise de l’Eglise, les prêtres, les évêques et le pape, n’hésitons pas, face à Dieu, à nous remettre en cause.
Alors dans cette tourmente que nous traversons, adhérons totalement à l’enseignement constant de l’Église et déployons un plus grand zèle à nous sanctifier par amour de Nôtre-Seigneur Jésus-Christ.
Oui, courage, le Ciel est au bout.
Père Jean-Marie
Source : La Simandre, Fraternité de la Transfiguration, Le Bois 36220 MÉRIGNY, 02 54 37 40 04 https://transfiguration.over-blog.com/
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